Un jour après le lancement de la salve de deux cents missiles sur Israël par l’Iran, l’inquiétude de la communauté internationale est réelle. Toutes les chancelleries appréhendaient cette réaction de l’armée iranienne et de ses dirigeants qui avaient promis « un juste châtiment » à l’Etat hébreu après l’assassinat de Hassan Nasrallah. Les mises en garde de Benyamin Netanyahou n’y ont rien fait et la pluie d’engins balistiques, sur Tel Aviv et d’autres villes du pays, fort heureusement détruits par Israël et la coalition de ses alliés, laisse planer la menace d’une escalade et d’un embrasement régional qu’il sera difficile d’éteindre.
Un risque d’embrasement de plus en plus prévisible
Le cabinet de guerre israélien s’attendait à cette attaque de l’Iran et se préparait à la contrer. Mais c’est John Kirby, le porte-parole du conseil de sécurité américain qui a prévenu ses membres de son imminence et la défense antiaérienne de l’État hébreu, aidée par les Américains et ses alliés européens, a réussi à intercepter les 200 missiles, dont l’une était balistique. La population israélienne a vécu cette nuit dans la crainte, mais aucun décès n’a été à déplorer. Les condamnations des occidentaux ont été unanimes et le président Joe Biden a affirmé, à l’issue d’une réunion de son conseil de sécurité, que les Etats-Unis étaient prêts à aider l’État hébreu à se défendre. Benyamin Netanyahou a promis de répondre comme il le fallait à cette attaque sur Israël. Le ton extrêmement menaçant employé laisse penser qu’une large gamme de ripostes est envisagée. Tout est possible de la part de ce Premier ministre et de ses alliés d’extrême droite. Il jouit d’une cote de popularité en hausse même si les manifestations de protestation contre son action à la tête du pays continuent. Les commentateurs affirment que dans le contexte actuel, les faucons du gouvernement sont prêts à frapper durement l’Iran. A entendre les dirigeants iraniens, leur pays est prêt à répondre comme il se doit à l’État hébreu.
Patrice RABE
