C’est une fois de plus le round l des gilets jaunes que va retenir l’attention des Français en général et des observateurs internationaux. Les téléspectateurs du monde entier ont suivi depuis décembre dernier ce mouvement qui a diminué d’ampleur au fur et à mesure, mais qui, malgré ses débordements, retient l’attention des citoyens de l’hexagone et gêne le gouvernement français. Les scènes très violentes du week-end dernier ont ulcéré la majorité de la population et, c’est avec une certaine crainte que tout le monde attend les événements de ce samedi.
Un samedi de tous les dangers à Paris
Le comportement des manifestants de samedi dernier a provoqué la colère de la majorité de la population française. Après les premiers mouvements d’humeur, c’est l’incompréhension qui a régné. Les autorités se sont retrouvées en posture d’accusés. Certains ont dit qu’elles avaient laissé faire. La réaction du pouvoir a été immédiate . Le premier ministre a annoncé une série de mesures. Des limogeages ont eu lieu. La plus importante est celle du préfet. Le ministre de l’Intérieur a été auditionné par les sénateurs qui ne l’ont pas ménagé. Ce dernier a répété qu’il y avait eu des dysfonctionnements dans la chaîne de commandement et que le pouvoir y avait remédié. Les mots d’ordre ont répété à l’envie ces derniers jours : désormais, ce sera « zéro impunité pour les casseurs » Des interdictions de manifester ont été décrétées, et des périmètres seront interdits aux manifestants. L’armée sera présente sur le terrain et elle assurera la garde des bâtiments importants comme l’Elysée ou l’Assemblée nationale. Les forces de l’ordre pourront assurer las tâches qui leur sont spécifiques, à savoir les arrestations de casseurs et la protection des personnes et des biens. Ce sera un samedi de tous les dangers. Nul ne sait comment cette journée va se dérouler. Le pouvoir a décidé de ne plus laisser faire.
Patrice RABE