A une douzaine de jours de l’élection présidentielle du 5 novembre, l’incertitude est totale. Certains analystes disent que ce sera le scrutin le plus serré de toute l’histoire électorale américaine. Ils ne veulent pas se baser sur les enquêtes d’opinions qui publient des scores variant d’un jour à l’autre. Les deux candidats jettent toutes leurs forces dans les derniers meetings qu’ils peuvent encore organiser. Donald Trump continue de rabaisser son adversaire qui ne s’en laisse pas compter. Mais les tactiques du candidat républicain pour contester les résultats qui lui seraient défavorables sont, dit-on, déjà en place.
Un scrutin qui n’a jamais été aussi indécis
Dans cette campagne électorale, les observateurs ne veulent plus porter de jugements rationnels sur la manière dont les électeurs vont fonder leur choix le jour de l’élection. On ne peut plus savoir quels arguments seront les plus convaincants lors des interventions à la télévision ou en meeting. Dans ce contexte, c’est Donald Trump qui est en train de prendre un léger ascendant sur sa rivale. Kamala Harris doit faire face à ces attaques parfois très violentes que son adversaire lui fait subir. L’ancien locataire de la maison a une base d’électeurs qui ne changera pas quoiqu’il arrive. Ses outrances vis-à-vis de sa rivale ne les feront pas changer d’avis, mais il existe une frange d’indécis qui peut venir grossir leur rang. Kamala Harris doit faire preuve de beaucoup de souplesse pour persuader les électeurs qui ne sont pas encore totalement convaincus de ses qualités de dirigeante. Elle a fort à faire pour attirer les électeurs arabes et les latinos qui ne lui font pas confiance. Les thèmes qu’elle développe, comme le droit à l’avortement , sont certes très porteurs, mais ne suffiront peut-être pas pour avoir un avantage décisif sur son adversaire le 05 novembre prochain.
Patrice RABE