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mardi, juillet 1, 2025
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Un SMM qui n’entend pas se laisser faire

Le gouvernement a proféré des menaces à peine voilées envers ceux qu’il appelle des déstabilisateurs. Il a englobé dans cette catégorie certains magistrats et va engager des poursuites contre ces derniers. Bien que les termes paraissent vagues, les membres du syndicat de la magistrature se sont sentis visés et ont tout de suite répliqué dans des termes choisis. La guerre est donc maintenant ouverte entre les deux parties.

Un SMM qui n’entend pas se laisser faire

L’affaire Claudine Razaimamonjy est une épine dans les pieds du pouvoir. Elle aurait pu être enterrée depuis longtemps si les magistrats du SMM et en particulier leur présidente n’avaient pas continué à s’y intéresser. La presse a donc rendu compte des démarches entamées par cette dernière. C’est la raison pour laquelle la jeune femme a été clouée au pilori par des quotidiens favorables au régime. Son obstination à vouloir vérifier la présence de la dame Claudine a fini par payer puisqu’elle a pu entrer dans la chambre de cette dernière et la photographier. Le cliché paru à la Une des journaux a fortement indisposé le pouvoir qui a décidé de réagir. Le conseil de gouvernement a donc mis en garde « certains magistrats » perpétrant de actes de déstabilisation et ordre a été donné aux ministres d’entamer des poursuites à leur encontre. Les membres du syndicat de la magistrature ont senti qu’ils étaient dans le collimateur du pouvoir et ont répliqué dans un communiqué aux termes bien pesés à ces menaces. C’est sur le plan de la légalité et du respect des lois de la République qu’ils ont axé leur réponse. « Menacer les magistrats qui usent de leurs prérogatives légales dans un communiqué officiel du gouvernement est considéré par le Syndicat comme étant un acte de déstabilisation de l’institution judiciaire ». Ils poursuivent : « Le Syndicat est offusqué par la position et l’implication directe du gouvernement dans l’affaire Dame Claudine Razaimamonjy alors que lui-même a déclaré que cette affaire n’est pas celle de l’Etat ». Le bras de fer, donc, continue.

Patrice RABE

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