Le Sommet pour la paix en Ukraine, qui s’est ouvert en Suisse, samedi, réunissait de nombreux pays, mais il se déroulait en l’absence de la Russie, de la Chine et du Brésil. C’est certainement pour cette raison que ses hôtes suisses ont, quelque peu, tempéré la portée des objectifs affichés durant cette réunion. Néanmoins, tous les participants au G7 en Italie étaient présents. Le président, Volodimir Zelensky, qui a emmené auparavant son bâton de pèlerin à travers le monde pour plaider sa cause, peut se dire que c’est le plus grand rassemblement organisé en soutien à l’Ukraine depuis son invasion en février 2022.
Un sommet qui peut faire avancer la paix
Le ministre suisse des Affaires étrangères a déclaré que l’objectif était de pouvoir confronter les idées sur une possible paix, d’établir la confiance pour un premier pas, mais il a tenu à préciser qu’il faudrait en faire beaucoup d’autres. Cette déclaration a été justifiée par les propos du président Vladimir Poutine, non invité à ce sommet sur la nécessité d’une reddition de l’Ukraine avant la tenue de pourparlers. Les réactions de certains participants ne se sont pas fait attendre. Le président Volodimir Zelinsky a dénoncé cet ultimatum. Les termes utilisés par le chancelier allemand Scholz, le président Emmanuel Macron et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, ont été tout aussi clairs. « une paix ne peut pas se bâtir sur une capitulation de l’Ukraine ». Les sujets, qui ont été abordés dimanche, ont été sûreté nucléaire, liberté de navigation et sécurité alimentaire et aspects humanitaires. La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a annoncé une augmentation de plus de 1,5 milliard de dollars de l’aide énergétique et humanitaire pour faire face « aux dernières attaques menées contre les infrastructures de ce pays ». La tenue de ce sommet permet cependant de mettre en lumière certaines avancées qui peuvent apporter des perspectives de paix.
Patrice RABE
