jeudi, avril 3, 2025
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Couverture forestière : Un taux de moins de 10%

Les forêts malgaches ont connu une perte massive en trois décennies. La couverture forestière actuelle ne dépasse plus les 10%.

 Un patrimoine en péril. Madagascar subit, depuis les années 1990, une déforestation intense. Ce qui a drastiquement réduit sa couverture forestière. En 1990, l’île rouge comptait encore 10,7 millions d’hectares de forêts. Ce chiffre est tombé à 9,8 millions en 2000, puis à 9 millions en 2005. Aujourd’hui, il ne resterait plus que 8 millions d’hectares de forêts, soit environ 10% de la superficie du pays. Les causes de cette destruction sont multiples. L’agriculture sur brûlis, ou « tavy », est l’une des principales pratiques responsables de cette hécatombe. Utilisée par de nombreuses communautés rurales pour cultiver du riz et d’autres denrées, elle détruit irrémédiablement les écosystèmes forestiers. L’exploitation illégale de bois précieux, comme le bois de rose et l’ébène, aggrave encore la situation, alimentée par une demande internationale croissante. Par ailleurs, la croissance démographique et l’utilisation du bois de chauffe pour la cuisine et le chauffage exercent une pression supplémentaire sur les forêts.

Dramatiques

La destruction des forêts malgaches a des impacts dévastateurs sur l’environnement. Avec la perte de milliers d’hectares de végétation, l’érosion des sols s’accélère. La situation fragilise les terres cultivables et provoque des glissements de terrain. De plus, la déforestation contribue au changement climatique par l’augmentation des émissions de CO2. La biodiversité unique de Madagascar est également en danger. Plus de 90% des espèces animales et végétales de l’île sont endémiques. Avec la disparition des forêts, des espèces emblématiques comme les lémuriens perdent leur habitat et sont menacées d’extinction. Sur le plan économique et social, la déforestation fragilise les communautés locales, dont la survie dépend souvent des ressources naturelles. La raréfaction du bois pénalise les populations qui l’utilisent pour la construction et l’énergie domestique. Le dernier et non le moindre, la disparition des forêts compromet les services écosystémiques. La vulnérabilité des régions face aux catastrophes naturelles en est la conséquence.

José Belalahy

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