Un troisième mandat pour Narendra Modi

C’est du 19 avril au 1^er juin qu’ont eu lieu les élections législatives indiennes Les résultats sont maintenant connus. Le parti du premier ministre Narendra Modi a remporté la majorité des sièges, mais il est obligé de composer avec d’autres partis pour mener sa politique de réformes . Le  scrutin s’est déroulé sans incident dans ce pays de 1,422 milliard d’habitants  qu’on qualifie de plus grande démocratie du monde.  C’est le troisième mandat de celui qui est à la tête de  l’une des grandes puissances mondiales actuelles et dont le poids politique est indéniable.

Un troisième mandat pour Narendra Modi

Ce sont 642 millions d’électeurs qui ont  voté dans sept parties du pays. Les opérations électorales n’ont pas eu lieu en même temps et se sont échelonnées durant six semaines. Les chroniqueurs avaient pensé à un raz-de-marée en faveur du parti du premier sortant qui était très populaire. Sa victoire est indéniable, mais elle n’est pas écrasante. Il remporte 286 sièges d’un parlement qui en  compte 540. Il espérait pouvoir disposer d’une majorité des deux tiers pour opérer des réformes constitutionnelles qu’il juge nécessaires. Narendra Modi doit former une coalition pour ce faire. Lui et son parti se sont beaucoup investis dans la campagne électorale, multipliant les meetings et réunions publiques. Il peut se targuer d’avoir fait de l’Inde, la cinquième puissance économique mondiale et l’un des leaders des BRICS. Cependant, malgré cela, l’opposition, représentée principalement par le parti du congrès, opère un retour en force et a doublé pratiquement son score. Elle entend freiner l’ambition gouvernementale de faire de l’Inde une nation essentiellement hindoue et veut permettre l’expression d’une certaine laïcité. Après l’annonce des résultats des élections, la bourse a, dans un premier temps, chuté de 7%, avant de se reprendre. Mais à la clôture, la baisse était  encore de 5%. 

Patrice RABE