En Gestion des Ressources Humaines (GRH) ou la gouvernance des hommes, quand une structure s’illustre par un flux élevé d’entrée et de sortie des hommes qui la composent, on dit que son turn-over est élevé. Si dans toute organisation qui se veut performante ou efficace le leitmotiv se résume par « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Le turn-over est un indicateur important, s’il est élevé, la structure est comparée à un hall de gare où les gens ne font que passer. S’il est élevé, c’est signe que sa gestion comporte des faiblesses dès le recrutement jusque dans sa gestion proprement dite. Le turn-over élevé illustre une défaillance de la gouvernance globale de l’organisation et par extension dans le leadership du dirigeant. En effet, une structure qui ne maintient pas ses effectifs ne peut être stable, prélude à des difficultés pouvant aller jusqu’à sa disparition.
Une équipe au pouvoir d’un Etat est une organisation comme une autre et si on met le focus sur le gouvernement du pouvoir actuel on observe que les mouvements au niveau de certains postes ministériels sont interminables. Certains sont mis au-devant de la scène pour disparaître peu de temps après – il y en a eu même un sans vouloir l’accabler qui n’a pas été présent pour la cérémonie d’usage de passation de services- d’autres n’ont pas eu le temps de laisser leurs empreintes sur les sièges ministériels pour se retrouver en quête d’un autre emploi. Manifestement, il y a un problème technique, on oublie souvent que le processus de recrutement ne se fait pas à la légère, il y a des étapes obligatoire à suivre. Mais en fait, il illustre le mode de gestion de la structure qui recrute. Le comble, c’est qu’il n’est pas rare de voir étaler dans la presse qu’un tel ministre ou un tel haut responsable après l(annonce de son limogeage, fût l’auteur de malversations de tous genres et soit interdit de sortie du territoire. A croire que le poste n’a été que l’occasion de pouvoir exceller dans la cupidité. Il y a lieu de se demander, avec le nombre de cas, si ce n’est pas quelque chose de systématique dans ce milieu mais malheur seulement à celui ou celle qui s’est fait surprendre. Un professeur qui a demandé à l’un de ses anciens étudiants s’il a trouvé un emploi et celui-ci de répondre : « Oui je trouvé du travail, le salaire est misérable mais il y a du « baolina » , entendre, on peut y voler . L’enseignant de se gratter la tête et de se dire mais où va-t-on ? Oui, où va-t-on si l’honnêteté est ignorée du plus haut jusqu’au plus bas de la pyramide ?
M.Ranarivao