L’espoir d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah n’a jamais été aussi fort depuis dimanche soir. Toutes les agences de communication parlaient d’un accord sur le point d’être conclu entre l’État hébreu et la milice chiite libanaise. Il ne s’agissait que d’un optimisme raisonnable car selon plusieurs sources concordantes, les présidents Emmanuel Macron et Joe Biden étaient sur le point d’annoncer un accord de cessez-le-feu de 60 jours qui devrait prendre effet, mercredi matin s’il est accepté. Des détails ont été livrés pour convaincre du sérieux de l’information.
Un véritable espoir de paix depuis le début du conflit
« Nous nous dirigeons vers un accord, mais il reste des questions à résoudre », devait dire un porte-parole du gouvernement israëlien. Cette avancée décisive résulte de la volonté d’éviter un vote au conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi de la fatigue des troupes engagées depuis un an à Gaza et à présent au Liban. Un site d’information américain affirme que le texte proposé s’appuierait sur un projet américain incluant la mise en place d’un comité international de surveillance composé de cinq pays. Le point principal est donc un cessez-le-feu de 60 jours. Pendant cette période, l’armée israëlienne se retirerait du Liban et le Hezbollah mettrait fin à sa présence le long de la frontière israëlienne. Le retrait des combattants s’accompagnerait de l’arrivée de milliers de soldats de l’armée libanaise pour patrouiller dans la zone frontière avec la force de maintien de la paix de l’ONU ; L’apparente avancée des discussions ne peut cependant pas cacher les nombreux blocages qui existent. Israël se méfie notamment des velléités d’une attaque terroriste d’envergure de la milice chiite sur son territoire. Ses dirigeants veulent avoir la possibilité de riposter si cela arrivait. Cependant, le chef du Hezbollah exige un accord qui respecterait entièrement la souveraineté du pays. La population libanaise attend avec impatience la fin d’une guerre qu’elle est obligée de subir. L’optimisme affiché par les négociateurs est peut-être exagéré, mais un espoir est né et il faut l’entretenir.
Patrice RABE