dimanche, avril 20, 2025
AccueilÀ lireUn week-end sous le signe de la présidentielle française

Un week-end sous le signe de la présidentielle française

D’une semaine à l’autre, l’atmosphère générale n’a pas changé. Pour la population, les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne ne diminuent pas. Le plafonnement des prix a été appliqué pour certains produits de première nécessité, mais on constate que le sucre et l’huile n’ont pas suivi la tendance espérée. Le milieu universitaire, quant à lui, est en effervescence à cause des problèmes de bourses qui tardent à être réglés et du traitement indigne réservé aux professeurs d’université obligés de faire la queue devant les CCP pour percevoir le paiement de leurs heures supplémentaires. De plus, le manque de clarté sur le statut de l’université après deux jugements contradictoires de la HCC et l’inertie des instances supérieures ont amené le SECES à décréter la cessation des activités dans les universités et les CNR à partir du lundi 28 avril. Les réactions très vives des syndicats du personnel de la CNaPS à propos des affaires qui entachent les dirigeants de la caisse continuent à faire du bruit. Le scandale est immense et les syndicalistes sont décidés à poursuivre leurs actions jusqu’au bout car c’est l’argent des retraites des travailleurs qui est en cause. L’Etat, pour l’instant, reste neutre et se contente de suivre l’évolution du dossier. Le contexte assez tendu qui règne en ce moment a été tempéré par l’annonce de l’octroi de 534 millions USD de crédit pour la reconstruction des routes et 415 millions USD pour le plan de redressement national après le passage des cyclones cette année. Les accords ont été signés à Washington lors de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale en présence du président Andry Rajoelina. Cependant pour le moment, il ne s’agit que d’annonces. Ce sont des perspectives d’avenir qui sont ouvertes. Le pouvoir doit gérer le quotidien et ce n’est pas une sinécure.

Sur le plan international, le conflit russo-ukrainien prend le pas sur tous les autres sujets d’actualité. Le conflit va bientôt entrer dans son troisième mois et on ne voit pas son aboutissement. La guerre éclair de Vladimir Poutine s’est transformée en coup d’arrêt pour son armée censée être supérieure à celle de l’Ukraine. Les Russes ont été freinés par des adversaires opiniâtres, décidés à vendre chèrement leur peau. Le maître du Kremlin est décidé à atteindre ses objectifs quel qu’en soit le prix. Il ne compte pas lésiner sur les destructions et les pertes en vie humaine. Les Ukrainiens continuent leur demande d’armes au camp occidental. Les Américains y ont répondu favorablement et ont décidé de fournir 800 millions de dollars d’armes modernes.

Le week-end sera dominé également par ce deuxième tour de l’élection présidentielle française. Le débat qui a opposé les deux candidats, mercredi dernier, semble montrer que l’issue ne fait aucun doute. Marine Le Pen n’a pas réussi à tirer son épingle du jeu face à un Emmanuel Macron connaissant parfaitement ses dossiers. Elle a perdu de sa superbe face à un adversaire qui l’a déstabilisée à plusieurs reprises. Ces deux derniers jours, chacun des deux candidats est allé sur le terrain pour essayer de convaincre les abstentionnistes.

Le climat socio-politique est toujours aussi morose à Madagascar, mais la population semble s’y être adaptée. Elle le fait avec difficulté, mais la fatalité prend le pas sur la frustration. C’est vers la France que tous les regards vont se tourner demain soir. Le rituel de l’annonce du résultat de l’élection présidentielle sera respecté. Pour de nombreux observateurs, le nom du prochain président ne fait aucun doute, mais il existe toujours une part d’incertitude sur l’issue du scrutin.

Patrice RABE

- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici