La date du 31 juillet fixé pour le scrutin des communales n’est pas susceptible de report. L’affirmation vient des hauts responsables de l’Etat dont en premier le Premier ministre. Bien qu’un énorme gap soit signalé au niveau de la CENi-T pour la bonne tenue de ces élections, l’ Exécutif se veut rassurant en avançant que l’ Etat agira avec ses moyens propres. L’importance de ces élections ne fait aucun doute. Sans elles, des institutions comme la Haute Cour de Justice ne pourront pas compléter le nombre de leurs membres. De même, sans les communales les grands électeurs ne pourront voir le jour pour élire les membres du Sénat.
Farouches concurrents
Néanmoins, la présentation du bulletin de vote à ces communales suscite beaucoup de réticence au sein de la classe politique. Ni photo, ni nom, ni prénom du candidat. Mais un logo… qu’il faudra reconnaître le jour venu. Le Président du HVM, Rivo Rakotovao, écarte cependant toute polémique à ce sujet. Son parti soupçonné d’être à l’origine de cette décision de l’Etat, est soumis comme tous les autres partis aux mêmes règles. Quoi qu’il en soit, le HVM souhaite avoir la part du lion dans cette compétition. Le parti présidentiel a besoin de la tenue de ces élections pour avoir une place dans le classement des rapports de forces politiques. Jusqu’à présent, il a du mal à justifier la puissance qu’il impose dans les institutions. Le HVM n’a pas eu au départ des députés à l’Assemblée nationale mais il a fini par posséder un groupe parlementaire. Le parti a, bien sûr, été créé après le premier gouvernement de l’ère Rajaonarimampianina par des ministres et des conseillers spéciaux du président de la République. Sinon comment justifier le nombre de sièges qu’il a obtenu au gouvernement lorsqu’il n’a pas forcément de liens avec les rapports de forces à l’Assemblée nationale. Le HVM devra prouver à travers les résultats des communales que sa force est réelle sinon, il aura beaucoup à perdre. Ses plus farouches concurrents ont déjà l’expérience des élections. Il s’agit surtout des membres de l’Alliance républicaine de Madagascar qui regroupe le Mapar d’Andry Rajoelina, le MMM de Hajo Andrianainarivelo, le parti vert de Saraha Georget Rabeharisoa, le Hiaraka isika de Camille Vital et le Avana de Jean Louis Robinson. Ils sont déterminés à investir de leurs candidats l’ensemble du pays. En outre, on peut penser que devant le rapprochement de fait à travers le processus de réconciliation nationale entre Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, le TIM et le HVM opèrent le même mouvement. Mais, la course aux sièges oblige à la concurrence. La bataille entre les deux partis se manifestera surtout au niveau de la mairie de la Capitale que le PDS Ny Hasina Andriamanjato a dû quitter pour laisser la place aux candidats désignés.
Zo Rakotoseheno