La possible acquisition de 4×4 par les députés a, dès son annonce, suscité certaines interrogations par l’opinion. Le souvenir des manœuvres ayant accompagné l’octroi du même genre de véhicule par leurs prédécesseurs provoque la méfiance des citoyens. Aujourd’hui, le doute subsiste après les explications avancées par les intéressés qui parlent d’une totale transparence dans l’affaire.
Une affaire de 4×4 qui fait jaser
Les députés ont, depuis toujours, et à chaque législature, réclamé des véhicules tout- terrain pour pouvoir accomplir leur tâche de parlementaire. Personne ne leur conteste ce droit, car ils doivent parcourir leur circonscription pour voir leurs électeurs. Néanmoins, le pouvoir a toujours manifesté une certaine réticence à satisfaire cette revendication. Une certaine forme de chantage a eu lieu entre les deux parties et ce dernier n’a accédé à ce souhait qu’après la certitude de l’Assemblée de servir ses intérêts. Néanmoins, cet octroi de 4×4 n’a pas eu bonne presse et l’opinion a glosé sur les manœuvres qui l’ont accompagné. Lors de la législature actuelle, les députés sont plusieurs fois revenus à la charge, mais le pouvoir a fait la sourde oreille arguant qu’il était dans l’impossibilité de le faire. Aujourd’hui, il semble que les députés vont enfin voir leurs vœux exaucés. La nouvelle a été annoncée par un parlementaire proche du régime. Mais il affirme qu’il ne s’agit pas d’un don, mais de la possibilité de faire des traites. Les explications apportées semblent si peu convaincantes que le doute s’est insinué dans l’esprit de nombreux observateurs. Nos confrères ont très vite démontré leur peu de crédit. Ils ont vite fait le rapprochement avec le contexte actuel et cette possible révision de la Constitution souhaitée par le régime. Comme ils le disent, les deux Chambres vont être mises à contribution pour autoriser ce projet. L’Assemblée nationale, dit-on, sera plus difficile à convaincre étant donné que le pouvoir ne dispose pas d’une majorité confortable pour faire passer le texte. Pour le moment rien n’est décidé, mais l’information a été véhiculée et on verra ce qu’il adviendra.
Patrice RABE