C’est un véritable cafouillage qui a accompagné cette distribution des paniers garnis offerts par le président de la république. Le geste du chef de l’état était très généreux et ne pouvait que réjouir tous ceux qui y avaient droit. Mais au final, il y eu beaucoup de mécontents , furieux de la manière dont cet argent fut réparti. Cette prime qui était la bienvenue pour les bénéficiaires s’est transformée en cadeau empoisonné pour les responsables chargés de les distribuer.
Une affaire qui risque De faire du tort au pouvoir
C’est dans le secteur de l’enseignement que le problème est le plus visible. La fureur des professeurs n’ayant reçu que 9.000 ariary au lieu des 65.000 arirary annoncés a été à la mesure de leur déconvenue et elle les a poussés à faire cette grève qui paralyse plusieurs établissements à Tana et en province. Ils ont expliqué les raisons de leur colère (voit par ailleurs notre article) et ils n ont pas l’intention d’arrêter leur mouvement. La ministre a, elle aussi ,pu éclairer ses interlocuteurs sur les causes de ce cafouillage . Elle l’a fait avec beaucoup de bonne volonté. Maintenant qu’elle a pu en donner les raisons, il lui faut t résoudre le problème ou au moins arriver à convaincre les enseignants grévistes de cesser le blocage des établissements. C’est un sentiment d’injustice qui en est la source et la solution ne peut être que financière. Il faut donc que l’état vienne à la rescousse pour désamorcer une situation explosive. C’est la maladresse des responsables qui en est à l’origine et qui risque se retourner contre le régime. Le gouvernement a chargé l’IGE de faire la lumière sur cette affaire. Des sanctions vont tomber, mais le mal est fait. Et la rancœur de ceux qui s’estiment lésés ne s’effacera pas facilement. Des leçons doivent être tirées et permettre de mettre en place un suivi des actions décidées par le pouvoir.
Patrice RABE