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mercredi, juillet 9, 2025
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Une année en tout

Hery Rajaonarimampianina  sera-t-il candidat en 2018? Les pressentis concurrents sont légion. Même si pour le moment, les divers camps politiques ne dévoilent pas leur jeu.  Au regard du bilan  depuis l’investiture du Président le 25 janvier 2014 jusqu’à présent, autrement dit depuis un an, il manque des réalisations véritablement significatives. Bien sûr on met sur le compte de Hery Rajaonarimampianina  les négociations à l’étranger pour le retour des aides des pays partenaires et des bailleurs de fonds. Mais la population dans sa majorité n’en fait pas un motif de réélection. Bien au contraire, les tournées à l’étranger sont pour elle autant de dépenses financières qui n’ont pas servi à augmenter  la quantité de riz dans son assiette  au quotidien, encore moins son pouvoir d’achat.

Une année en tout

             Une chose est sûre, à cause de la cherté de la vie et bien sûr de l’inflation qui va son petit bonhomme de chemin,  la population attend de grands changements  après la révision  de l’équipe gouvernementale opérée.  C’est surtout sur le terrain de la création d’emplois que la population espère des résultats rapides. Mais où sont les investisseurs et les grands chantiers qui peuvent soulager le chômage ? La survie dans l’informel demeure encore le lot de la majorité. Les changements promis semblent bien difficiles à accoucher. Les pratiques qui enrichissent une poignée de gens sont pour le moment les trafics du patrimoine national. Or, voilà déjà que les élections pointent leur nez.  Les préoccupations des tenants du pouvoir et partant du monde politique s’orientent vers des objectifs électoraux. Les uns et les autres recherchent des candidats qui peuvent faire oublier leurs faiblesses  et leurs insuffisances. Des candidats qui possèdent  la notoriété et la respectabilité et qui ne souffrent pas de déficit d’image dans la société. Il ne faut pas oublier  toutefois que les élections font  perdre de vue les enjeux sociaux et économiques pour le développement à un moment où le gouvernement entame sa deuxième année du mandat présidentiel.  Le président de la République n’a plus que trois ans pour réussir ses promesses électorales  et garantir qu’il peut gagner un deuxième mandat. Les élections communales et sénatoriales de cette année risquent de réduire les efforts de développement par rapport aux objectifs de résultats électoraux. Le pouvoir  sera  pourtant jugé par les électeurs sur les résultats du gouvernement. Compte tenu des institutions qui restent à ériger et des adversités politiques  électorales, cette année sera encore très politique et peu propice au rassemblement pour le développement.  Pour tous les candidats en 2018, l’année 2017 sera l’année de la préparation. En d’autres termes, les élections accapareront les préoccupations au détriment du développement. Le président de la République ne dispose donc en tout et pour tout que d’une année pour faire la différence et démontrer  qu’il est logiquement le meilleur pour un second mandat. Le gouvernement doit être dès maintenant à la hauteur des enjeux.

Zo Rakotoseheno

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