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lundi, juin 16, 2025
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Une année riche en grèves et manifestations

2014, c’est une année particulièrement riche en revendications qui aboutissaient en manifestations ou en grèves, parfois violentes, car il faut le dire, la plupart de ces requêtes n’étaient pas pour autant satisfaites. Ainsi, étudiants, enseignants qu’ils soient syndicalistes ou pas, simples travailleurs, commerçants ou marchands des rues, des foules, furieuses à la suite des démolitions musclées de leurs habitations, et même les travailleurs de sexe, tous s’y mettaient. Mais chacun à sa façon.

Des séries de grèves. Pour les étudiants, ce qui revient en tête en premier, c’étaient les séries de grèves qu’ils ont effectuées, à Ankatso et à Vontovorona, au cours du mois de juillet. Des manifestations assez violentes causées entre autres par le basculement vers le système LMD qui, visiblement, ne correspond pas à la réalité. Mais aussi à cause du retard du paiement des bourses et allocations d’équipement… A un moment donné, les deux groupes d’étudiants s’étaient même joints à Ankatso, vu qu’ils luttaient pour les mêmes causes. Résultats: plusieurs arrestations, des blessés, dont parmi eux, des civils et des éléments des forces de l’ordre, et des infrastructures saccagées et détruites.

Du côté des enseignants, s’il y avait eu un prix pour les grévistes les plus tenaces, celui-ci devrait revenir au Sempama ou Syndicat des enseignants de Madagascar, et aux maîtres-FRAM, vu leur obstination, d’une part, pour la revalorisation du statut des enseignants, et de l’autre, pour les fameux postes budgétaires. Malgré tout, ce qu’il faut retenir, c’est que leurs manifestations de cette année n’étaient pas si violentes par rapport à celles des années précédentes. Un vent de grève circulait déjà dès le mois de juin.  

Assainissements. A cause des démolitions musclées d’habitations un peu partout dans la capitale, suite à des accaparements de terrains, des foules furieuses tentaient également d’adresser leurs messages de détresse à l’endroit des dirigeants. Ils sont chassés de chez eux pour céder leurs places aux plus forts : les riches. Ce qui fait penser à la loi du plus fort ! Certains commerçants ont également eu le même sort, à l’exemple de ceux du Coum 67ha. Même les travailleurs du sexe ont également revendiqué leurs droits de travailler librement, sans être chassés de Tsaralalàna et de ses environs, pour des raisons d’assainissement. Espérons que ce seront les tireurs de pousse-pousse et charrettes qui clôtureront la longue liste de manifestations de cette année, avec leurs récentes manifestations contre la municipalité.

Bref, les compatriotes ont dû espérer beaucoup de changements grâce à l’installation de ce régime. Mais visiblement,  les déceptions étaient au rendez-vous. Et ce qu’il faut souligner, c’est que les forces de l’ordre étaient toujours présentes à chaque grève ou manifestation, en se présentant parfois, plutôt sous la forme de forces de répression.

Arnaud R.

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