Le nouveau projet intitulé Projet de Promotion de l’Agriculture Orientée vers le Marché ou SHEP a été lancé officiellement lors de la première réunion du Comité Conjoint de Coordination de ce projet, hier à l’hôtel Le Pavé à Antaninarenina.
Il s’agit d’un projet de coopération technique entre le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). « L’objectif principal consiste à intégrer l’approche SHEP dans le système de vulgarisation en vue d’aider les paysans à produire pour vendre après avoir identifié les besoins du marché », a expliqué Mitia Finoana Rakotoarisaona, la directrice de la Promotion de la vulgarisation agricole au sein du ministère de tutelle, lors du lancement officiel de ce projet SHEP, hier à l’hôtel Le Pavé Antaninarenina. Ce nouveau projet démarre cette année et s’étale sur une période de cinq ans. « Il sera mis en œuvre en trois phases au niveau des six régions à raison de deux régions d’une durée de deux ans par phase. Pour la première phase, les régions d’Amoron’i Mania et du Vakinankaratra constituent ses zones d’intervention tandis que pour la deuxième phase, les régions d’Analamanga et de Bongolava sont sélectionnées. Quant aux régions pour la 3e phase, elles seront identifiées ultérieurement », a-t-elle poursuivi.
Étude de marché. Pour commencer, les promoteurs du projet ont ciblé les exploitants agricoles familiaux réalisant un surplus de production. « Cette approche sera développée ensuite dans la filière horticulture. Ces régions d’intervention du projet ont été sélectionnées étant donné que la région Vakinankaratra dispose entre autres, d’une grande potentialité en matière de production de légumes, qui sont très prisés sur le marché alors qu’il s’agit de produits facilement périssables. Les paysans bénéficiaires de l’appui du projet sont ainsi sensibilisés à produire suivant les besoins du marché tout en ayant la capacité de gérer leurs stocks de production et de maîtriser le calendrier cultural. Une étude de marché sera réalisée avant tout, afin de les aider à orienter leurs activités compte tenu des besoins identifiés, et ce, tout en les professionnalisant. Ce qui les motive à produire davantage. En effet, il y a des moments où l’on enregistre un surplus de production et d’autres moments où certains produits font défaut sur le marché local. En outre, nous avons choisi ces deux régions d’intervention pour la première phase de mise en œuvre de ce projet dans le but de réaliser un suivi et une étude d’impacts de l’introduction de l’approche SHEP au niveau des groupes de producteurs cibles », explique Mitia Finoana Rakotoarisaona.
Intégré dans les formations
Il est à préciser que le projet SHEP vise à améliorer les moyens de subsistance et d’autonomie des petits exploitants agricoles ainsi qu’à renforcer le système de vulgarisation agricole sur la base des connaissances accumulées et des données statistiques existantes. Il collabore avec d’autres projets de coopération technique entre le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et la JICA pour ne citer que le projet PAPRiz et l’approche Seikatsu Kaizen. L’approche SHEP sera intégrée dans le système de vulgarisation agricole du ministère de tutelle, et également dans les formations dispensées par les centres de formation de futurs entrepreneurs agricoles ou de jeunes techniciens agricoles, qui lui sont rattachés. Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, les bonnes pratiques des autres projets comme celles de PAPRiz seront également vulgarisées auprès des groupes d’exploitants agricoles bénéficiaires. En tout, ce nouveau projet qui vient d’être lancé vise à professionnaliser les agriculteurs tout en stimulant leur confiance à prendre eux-mêmes des décisions visant à produire suivant les besoins du marché. Ce qui leur permettra ensuite d’améliorer leurs sources de revenu, et partant le bien-être de leurs ménages, a-t-on conclu.
Navalona R.