En cette avant-veille du lancement de la campagne électorale, les malversations et les faits de corruption sont dénoncés avec virulence dans les médias. Personne n’est épargné. Les responsables sont livrés en pâture au public et permettent ainsi de jeter l’opprobre sur le régime auquel ils appartenaient. La guerre de communication a commencé.
Une campagne électorale propice à la sortie des dossiers de malversations
Les régimes qui se sont succédé ont été émaillés de malversations et de faits de corruption qui n’ont pas été sanctionnés. Tous les scandales ont été étouffés par des responsables complices. Aujourd’hui, les dossiers sortent et donnent matière à dénonciation. On découvre aujourd’hui l’ampleur des détournements effectués. Il y a bien évidemment des visées politiques qui cherchent à fragiliser des adversaires. Même si on sait que cela n’est pas innocent, on se réjouit de voir la mise au banc des accusés des responsables de ces actes. Aucun camp ne sort indemne et on espère que des suites judiciaires y seront données. Les citoyens pour le moment y trouvent leur compte, mais ils doivent quand même s’assurer du bien-fondé des accusations. Pour le moment, aucune révélation n’a été réfutée par les personnes concernées. On peut se réjouir de cette volonté de transparence qui anime les responsables et qui, on l’espère, permettra d’assainir toutes les sphères du pouvoir. Jamais aucune élection présidentielle n’a donné lieu à cette succession de dénonciation de scandales. Les électeurs sont maintenant juges et malgré les belles promesses qui seront faites, ils choisiront en connaissance de cause. Les médias vont continuer à parler des affaires qui se sont déroulées durant les régimes qui se sont succédé. C’est à qui saura le mieux enfoncer le camp adverse. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 7 novembre. D’ici là, beaucoup de dossiers sortiront de l’ombre où on les avait cantonnés.
Patrice RABE