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jeudi, mai 15, 2025
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Une campagne électorale sans passion

Le début de la campagne des élections législatives s’est déroulé sans tambour ni trompette. La population ne semble pas avoir pris la mesure de l’importance de cette consultation qui la concerne tout particulièrement. Election dite de proximité, elle ne met pas en avant des enjeux nationaux, quoique l’objectif du régime et de ses partisans est  d’avoir une majorité de députés à l’Assemblée nationale. Les candidats de la plate-forme IRD mettent en avant leur soutien au président Andry Rajoelina qui veut, disent-ils, réaliser son ambitieux programme de développement pour Madagascar. Cependant, ce sont pour le moment des problèmes plus terre à terre qui intéressent les électeurs. La réparation d’infrastructures dans les quartiers ou les problèmes de voirie sont pour beaucoup de citoyens la priorité des priorités. Les thèmes de campagne sont différents selon les endroits, mais on sent quand même l’ombre du chef de l’Etat planer sur cette élection. Le TIM et son président Marc Ravalomanana ne s’y sont pas trompés.. Ils comptent bien avoir un maximum d’élus pour pouvoir peser sur les affaires nationales. Le régime, cependant, après le bilan des 100 jours dressé par le président Andry Rajoelina, peut afficher une certaine satisfaction. Les bailleurs de fonds traditionnels vont décaisser des crédits pour l’aider à réaliser des projets déjà prévus. La Banque mondiale a délivré un satisfecit au plan de réforme de la Jirama. Les efforts faits pour juguler l’insécurité commencent à porter leurs fruits. Il reste cependant beaucoup à faire dans ce domaine.

Sur le plan international, c’est le regain de tension entre le camp occidental et l’Iran qui fait la une de nombreux médias. L’accord nucléaire signé à Vienne en juillet 2015 entre l’Iran et six puissances mondiales est mal en point. Après que les Etats-Unis l’ont dénoncé lors de l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, il a été soutenu à bout de bras par les pays européens. Les sanctions appliquées par les Américains n’ont pas  entraîné le retrait des Iraniens de l’accord. Mais elles se sont encore accrues dernièrement et le gouvernement iranien a déclaré que sa patience a des limites. Son Premier ministre soutient que son pays est prêt à reprendre les travaux d’enrichissement d’uranium. Il a adressé aux Européens un ultimatum de deux mois pour qu’ils arrêtent d’appliquer la politique d’étranglement économique de Donald Trump. Les Européens ont répondu par un refus clair et net. Dans le même temps, les Etats-Unis ont envoyé un porte-avion nucléaire au large des côtes iraniennes.

Le dictateur nord-coréen, quant à lui, multiplie les provocations.  Il a décidé de procéder au tir de plusieurs missiles de courte portée pour, dit-il tester les capacités de défense de son pays. Cette démonstration de force survient après l’arrivée à Séoul de Stephen Biegun, représentant spécial américain pour la Corée du Nord.

En France, la campagne électorale pour les élections européennes bat son plein. La rivalité entre la République en marche et le Rassemblement nationale s’est accrue. A deux semaines du scrutin, les deux partis sont au coude à coude dans les sondages. Le président Macron a décidé de s’impliquer, ce qui fait dire à Marine Le Pen que si sa liste n’est pas en tête, il devra partir.

A deux semaines de l’élection législative du 27 mai, il n’y a pas de véritable engouement de la population. La campagne se déroule sans que l’on sache vers quel camp le choix des électeurs va se porter. L’enjeu est pourtant important, mais les candidats n’essaient pas d’élever le débat. Ils tentent d’attirer les citoyens en utilisant des méthodes du passé

Patrice RABE

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