C’est d’un œil intéressé qu’une partie des Malgaches suit la précampagne présidentielle française. Certes, elle ne les concerne pas directement, mais elle ne peut s’empêcher d’en suivre les péripéties car les chaînes d’information française en continu ne cessent d’en parler. La violence et la passion qui animent les candidats qui se sont déclarés indiquent que cette élection présidentielle de 2022 présente beaucoup d’incertitudes. La présence du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour change totalement la configuration de cette élection où le schéma droite-gauche était établi et où l’on pensait déjà à un deuxième tour Emmanuel Macron – Marine Le Pen.
Une campagne présidentielle française mouvementée
C’est une fin de semaine pleine de rebondissements à laquelle les observateurs de la vie politique française ont assisté. L’élection de la candidate du parti républicain, malgré le résultat moins large que prévu pour le vainqueur, a rassuré les partisans de la droite. Mais Valérie Pécresse, malgré sa victoire, a la tâche difficile de concilier les positions des deux ailes de son parti les siennes et celles d’Eric Ciotti, son adversaire malheureux. Ce dernier a commencé après l’annonce du verdict du scrutin à marquer sa différence. Mais, aux dernières nouvelles, les deux anciens adversaires ont parlé d’une même voix, assurant que tout serait fait pour la victoire de leur camp. Le premier meeting d’Eric Zemmour était très attendu par les observateurs. Objectivement, on peut dire qu’il a réussi son entrée en campagne en tant que candidat, car il a parlé devant 10.000 partisans déchaînés. Mais ce fut un rassemblement sous haute tension avec des bagarres et des jets de chaise à cause de la réaction violente de certains partisans du candidat contre des militants de SOS Racisme brandissant des pancartes. Eric Zemmour, lui-même, fut agressé. Il a lancé de manière officielle son parti « Reconquête » ; il a pu dérouler son programme sous les acclamations de ses partisans. Les commentaires des observateurs ont été très critiques car il n’a pas ménagé les journalistes. La campagne présidentielle est donc maintenant bien lancée et on attend de voir la suite avec intérêt.
Patrice RABE
