Cette fois-ci, c’est fait. Le match Joe Biden-Donald-Trump à l’élection présidentielle de novembre est maintenant confirmé. Dans la dernière primaire qui a eu lieu mardi en Géorgie, les deux prétendants à l’investiture de leur parti ont remporté suffisamment de délégués pour que le doute ne soit plus permis. L’actuel locataire de la Maison Blanche a franchi le seuil des 1 968 délégués nécessaire tandis que son prédécesseur a atteint le nombre de 1 215 délégués qui lui assure d’être investi par son camp prochainement. Tous les deux ont écrasé tous leurs rivaux potentiels. C’est maintenant qu’une véritable campagne présidentielle va commencer et que l’opinion américaine va pouvoir apprécier la qualité des arguments des deux candidats.
Une campagne présidentielle qui va bientôt commencer
Donald Trump a occupé le champ médiatique depuis le début de l’année, multipliant les interventions tonitruantes. Il est fort du soutien d’une partie importante de la base du parti républicain. Il a pratiquement fait cavalier seul depuis le début des primaires, obligeant ses adversaires à abandonner en chemin. Seule, l’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley faisait de la résistance, mais elle a dû jeter l’éponge le 6 mars dernier après le super Tuesday. Joe Biden, quant à lui, n’a rencontré aucun obstacle sur son chemin. Il était auréolé de son prestige de président en exercice et il a donc recueilli tous les suffrages des délégués lors des caucus. Il a montré ses qualités de chef d’État durant ces derniers mois lors des crises qui ont secoué différentes régions du monde. Il a su imposer les points de vue des Etats Unis à cette occasion et une partie importante de l’opinion lui en sait gré. Il n’avait pas eu besoin de faire des déclarations fracassantes pour convaincre ses électeurs. Il va certainement être plus offensif à présent et commencer à porter certaines attaques contre son adversaire potentiel. Il avait commencé à le faire lors du discours de l’Union à la Chambre des Représentants. Il va devoir se démarquer un peu plus de la politique menée par le gouvernement israélien à Gaza et il devra parvenir à convaincre les membres de la Chambre des Représentants de voter les 60 milliards de crédit destinés à l’Ukraine. Il lui faudra faire oublier son âge avancé (81 ans). Il opposera au discours outrancier de son adversaire, celui de la défense des valeurs démocratiques.
Patrice RABE