Antananarivo étouffe sous la fumée des pots d’échappement des dizaines voire de la centaine de milliers de voitures qui circulent tous les jours dans les rues de la capitale. Les bientôt 3.000.000 d’habitants de la ville des Mille se bousculent dans des rues d’un autre âge, n’ayant pas résisté à l’usure du temps. Les autorités communales tentent tant bien que mal de faire régner un semblant d’ordre dans cette circulation qui devient de plus en plus anarchique, mais malgré toute la bonne volonté des responsables, il n’y a pas de solutions adaptées à cette situation. Il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur et s’adapter à ce tohubohu qui leur est imposé.
Une circulation de plus : en plus chaotique
Les rues de la capitale dans leur grande majorité n’ont pas changé depuis les années 70. Une grande partie de la ville a toujours la même configuration qu’à l’époque où Tana ne comptait que 100.000 habitants. La circulation était fluide sur l’avenue de l’Indépendance et on pouvait remonter sans problème vers Ambohijatovo. Aujourd’hui, c’est un véritable casse-tête de se rendre d’un endroit à un autre car on doit affronter les encombrements d’une circulation dense. Les responsables de la commune essaient de résoudre les problèmes, mais les artères de la capitale n’ayant pas changé, ils doivent trouver des solutions. Des spécialistes établissent des nouveaux plans de circulation. Cela a commencé au carrefour d’Antanimena. Les automobilistes ont mis un certain temps pour s’adapter, mais ils ont fini par s’y faire. Les embouteillages de l’avenue d’Ankorondrano n’ont pas cessé lors de la grande affluence des heures de pointe. L’axe vers la Rocade qui devait fluidifier le trafic connaît des embouteillages monstres. Avant hier, un nouveau plan de circulation dans le centre-ville a été présenté lors d’un point de presse. Il va être opérationnel le 28 mai prochain. On attend de voir les bienfaits de cette réorganisation. On s’aperçoit que la capitale malgache est une ville qui n’est plus adaptée à cette deuxième décade du XXIème siècle.
Patrice RABE