Ce sont donc quatre millions de dollars que la CNaPS a perdus en les plaçant dans le partenariat Air Madagascar –Air Austral. Aujourd’hui, la Caisse Nationale de prévoyance se trouve donc « gros jean comme devant » et pour les salariés malgaches qui cotisent pour leur retraite, il s’agit d’une perte immense. Les gestionnaires vont, bien sûr, passer cette somme par pertes et profits, mais c’est un véritable scandale qu’on ne peut pas tolérer. Des actions en justice ont été intentées, mais cela ne renflouera pas les caisses de la CNaPS.
Une CNaPS « gros Jean comme devant »
La Caisse Nationale de Prévoyance croyait faire un bon placement, mais ses déboires sont aujourd’hui à la mesure du naufrage des deux compagnies aériennes qui ont conclu un accord de partenariat. Elle avait agi ainsi puisqu’il s’agissait de sauver Air Madagascar en mauvaise posture. Notre article en page économie détaille tout le processus suivi. Aujourd’hui, Air Madagascar et Air Austral ont des pertes d’exploitation cumulées de plusieurs dizaines de millions de dollars, et la CNaPS ne pourra pas récupérer ces fonds investis. Ce n’est pas la première fois que des placements douteux ou des prêts faramineux sont opérés, mais dans le passé, les responsables n’ont pas été poursuivis. Qui plus est, ils ont bénéficié d’appuis de personnalités hauts placés. Aujourd’hui, il n’est plus question de rester sans réaction. Les affaires de ce genre sont dénoncées. La justice va continuer à les instruire . Dans ce cas précis, le nom d’un responsable a été cité et un dossier a été instruit. Mais on ne pourra pas réparer le préjudice qui a été causé. La dénonciation du procédé et la présentation en détail de tout le processus suivi sont un moyen d’empêcher le renouvellement de telles bévues. Il s’agit d’une leçon à retenir pour l’avenir. Mais on ne peut que s’indigner de voir de telles pratiques faites sans contrôle.
Patrice RABE