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mardi, janvier 14, 2025
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Recherche sur la pauvreté : Une collaboration scientifique entre l’IDS et l’IEP Madagascar

Davida Rajaon, Président d’IEP Madagascar.

Du nouveau dans le domaine de la recherche de solutions pour sortir Madagascar de la pauvreté. Deux institutions de renom, en l’occurrence, l’Institute of Development Studies (IDS), numéro Un mondial en termes de recherche en développement et l’IEP Madagascar, leader local en la matière, s’associent dans un projet de recherche scientifique intitulé « Études multidimensionnelles de la pauvreté ».

Ce projet, lancé en juillet 2024 à travers le programme d’Oxford Policy Management et prévu se terminer en novembre 2025, a pour objectif de mieux comprendre les multiples facteurs qui contribuent à la pauvreté en Madagascar, un pays où la pauvreté revêt des formes diverses selon les régions et les groupes sociaux. L’IEP Madagascar, à travers son Centre de Recherche Politique de Madagascar (CRP-M), est au cœur de ce projet qui vise à produire des recommandations concrètes et scientifiques pour lutter contre ce fléau. Davida Rajaon, le président de l’IEP Madagascar nous en parle.

Midi Madagasikara : Pourquoi une recherche sur la pauvreté à Madagascar alors que c’est une réalité quotidienne dans le pays ?

Davida Rajaon : Je tiens tout d’abord à signaler que le partenariat avec Oxford Policy Management, CPAN et l’IDS, reconnu pour ses travaux en développement puisqu’il est le numéro un mondial en termes de recherche sur le développement, classement QS, repose sur une collaboration scientifique qui combine expérience, expertise et ressources humaines et logistiques pour mener à bien les recherches sur la pauvreté. Le projet se caractérise par une forte éthique de recherche, intégrant des approches sensibles au genre et favorisant la coopération internationale, dans une perspective de solidarité face aux vulnérabilités mondiales. Pour en revenir à votre question, la réponse est simple : Une recherche sur la pauvreté à Madagascar s’impose car il s’agit d’un phénomène complexe et multidimensionnel. Elle touche les populations de manière différente selon les régions et les contextes socioculturels, nécessitant des interventions à divers niveaux. Dans ce contexte, l’IEP Madagascar, reconnu pour son expertise en gestion de projets, méthodologies de collecte, traitement et analyse de données, a pris en charge l’identification des multiples facteurs qui contribuent à l’appauvrissement socio-économique et culturel.

MM. Parlez-nous de la démarche avec laquelle vous réalisez ce projet.

Davida Rajaon : Les travaux de recherche sont basés sur une approche « enquête qualitative » dans plusieurs zones et localités à Madagascar. En effet, l’IEP a démarré ce projet avec des rencontres et interviews de plusieurs personnalités académiques, scientifiques, du secteur privé, du secteur public et des ONGs qui sont proches du sujet et sur terrain. Par ailleurs nous lançons un appel à tous ceux qui sont intéressés par nos travaux à se rapprocher de nous. L’étape suivante sera la dissémination des résultats de recherche avec un programme que nous souhaitons mettre en place avec une plateforme composée d’ONG et de société civile et des personnes ressources des localités que nous avons étudiées auparavant pour plus d’impacts.

MM. : Vous avez dit que le Centre de Recherche Politique est très impliqué dans ce projet. Le CRP-M, c’est quoi exactement ?

Davida Rajaon : Le CRP-M ou Centre de Recherche Politique Madagascar est composé de trois laboratoires de recherche – le « Governance and Development Laboratory », le « Gouvernance, Sécurité et Géopolitique de l’Océan Indien », et le « Leadership et Management Responsable » – Le centre contribue de manière essentielle au bon déroulement de ce projet. Dans cette démarche, le partenariat avec l’IDS, reconnu pour ses travaux en développement, repose sur une collaboration scientifique qui combine expérience, expertise et ressources humaines et logistiques pour mener à bien les recherches sur la pauvreté. Le projet se caractérise par une forte éthique de recherche, intégrant des approches sensibles au genre et favorisant la coopération internationale, dans une perspective de solidarité face aux vulnérabilités mondiales.

MM. : Pouvez-vous dresser un bilan des activités de l’IEP de Madagascar depuis la rentrée universitaire ?

Davida Rajaon : Depuis octobre, nous avons renforcé notre position en tant qu’acteur majeur du débat politique et scientifique à Madagascar. Nos « Kafe Politika » mensuels continuent de rassembler un public varié pour des discussions enrichissantes sur des sujets d’actualité, comme la géopolitique régionale ou les élections. Nous avons également organisé des rencontres avec des personnalités influentes de la société civile, comme le dessinateur DWA. Ces initiatives visent à rendre notre institution un espace d’échange et de réflexion accessible à tous, tout en poursuivant notre ambition de former des étudiants, du niveau licence au doctorat.

MM. : Qu’en est-il des perspectives et des projets phares pour la nouvelle année ?

Davida Rajaon : Le projet phare, c’est bien évidemment cette recherche sur la pauvreté avec IDS dont je vous ai parlé. Mais nous avons également plusieurs chantiers passionnants pour 2025. En janvier, nous organisons une université ouverte avec une master class sur la géopolitique de l’Océan Indien. Nous proposerons quatre cours de deux heures chacun, ouverts à tous, pour analyser les enjeux stratégiques de cette région essentielle. Nous accueillerons des invités prestigieux, tels que des universitaires, des diplomates et des experts, pour des conférences ouvertes au public. Nous continuerons également nos événements « IAKO », où des auteurs malgaches et internationaux présenteront leurs travaux. Ces activités sont toutes gratuites, car nous croyons que l’accès au savoir doit être universel. Tous les détails sont disponibles sur notre site internet et nos réseaux sociaux. Comme pour la recherche sur la pauvreté, l’apport du Centre de Recherche Politique est essentiel dans l’ensemble de nos activités. Il coordonne nos séminaires internationaux, soutient nos conférences et offre un cadre rigoureux pour nos travaux académiques. En raison de l’actualité, notamment du sommet de la Commission de l’Océan Indien à Madagascar en 2025, notre laboratoire « Gouvernance, Sécurité et Géopolitique de l’Océan Indien » est particulièrement actif. Par ailleurs, le laboratoire GOLDAB, qui se concentre sur l’analyse des processus électoraux et la participation citoyenne, ainsi que sur les politiques publiques face aux défis climatiques et économiques, continue d’être un pilier central de notre recherche. Nous prévoyons également des collaborations avec d’autres institutions académiques internationales pour enrichir nos travaux.

MM. : Le mot de la fin ?

Davida Rajaon : Pour terminer, je tiens à rappeler que L’IEP de Madagascar est un lieu ouvert à tous ceux qui souhaitent apprendre, échanger et débattre. Tout le monde peut nous rejoindre pour continuer à bâtir ensemble une société plus informée et plus engagée. L’IEP Madagascar reste toujours engagé dans la recherche sur la pauvreté, tout en mettant en lumière les perspectives passionnantes pour le premier semestre 2025. J’insiste sur la collaboration fructueuse entre l’IEP et l’IDS, et de l’impact de ces travaux de recherche sur la pauvreté, sur le développement scientifique et social du pays. Notre site et nos réseaux sociaux donnent des détails sur ces différentes initiatives dont la finalité commune est le développement socioéconomique du pays.

Propos recueillis par R.Edmond

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