La litanie est toujours la même. Le bilan des frappes israéliennes sur le Liban ou sur Gaza reste toujours le même : le nombre de civils morts se chiffre par dizaines après le passage des avions visant des bâtiments abritant des « terroristes ». On retrouve les mêmes explications dans la bouche des stratèges de Tsahal : les services de renseignement ont indiqué que c’était des cibles à détruire, mais les bombardements n’épargnent pas les habitants des quartiers touchés. La guerre continue inexorablement et les exhortations de la communauté internationale pour un cessez-le-feu et un dialogue entre les deux camps restent vaines.
Une confrontation qui n’est pas prête de s’arrêter
Les amicales pressions des Etats-Unis sur Israël ne freinent pas pour autant les responsables de l’État hébreu. Après l’élimination du chef du Hamas, le président américain avait dit qu’il était temps de penser à la paix. Le secrétaire d’état Anthony Blinken était présent ces derniers jours à Tel Aviv pour discuter de l’opportunité qui est offerte. Mais Benyamin Netanyahou et son gouvernement ont écouté leur interlocuteur, pourtant ils ont poursuivi leurs objectifs. Le président Emmanuel Macron s’est entretenu avec le Premier ministre au téléphone et a tenu des propos presque similaires : arrêt de la guerre, appel pressant au Hezbollah de cesser les envois de missiles sur Israël, libération des otages aux mains du Hamas, entrée massive des aides humanitaires dans la bande de Gaza, laisser la Finul et l’armée libanaise jouer pleinement leur rôle. Les autres dirigeants européens ont été tout aussi explicites. Le chef d’État israélien a écouté ses homologues, mais a rétorqué que seule la sécurité de l’État hébreu primait. Aucune inflexion dans la stratégie des responsables militaires n’a été constatée. Les deux camps ne semblent pas décidés à arrêter une confrontation qui fait beaucoup de victimes civiles.
Patrice RABE
