
La prochaine réunion de la commission mixte franco-malgache sur les îles Éparses, fixée au 30 juin à Paris, s’annonce comme une nouvelle étape diplomatique dans un dossier à la fois historique, juridique et géostratégique.
L’annonce officielle de la date du 30 juin, décidée conjointement par le président malgache et son homologue français Emmanuel Macron, est soutenue de part et d’autre par une volonté commune des deux parties de maintenir le dialogue. Deux semaines après la résurgence du sujet sur la table des négociations franco-malgaches, les lignes de fond ne semblent pas prêtes à bouger derrière les apparences protocolaires. Entre-temps, Madagascar prépare déjà le déplacement vers la capitale française.
À l’issue du conseil des ministres du 7 mai dernier, l’exécutif a donné un aperçu de la composition de sa délégation. Celle-ci se distingue par sa pluridisciplinarité, réunissant des experts juridiques, scientifiques, des représentants des ministères des Forces armées, de la Pêche et de l’Économie bleue, de l’Environnement, ainsi que des conseillers juridiques et stratégiques. Cette approche suggère une volonté malgache de présenter un front solide, à la fois technique, institutionnel et symbolique. La délégation sera conduite par le Premier ministre ou la ministre des Affaires étrangères, a-t-on toujours annoncé.
Mécanismes bilatéraux
Cette configuration tente partiellement de renforcer celle de la première réunion de novembre 2019, qui s’était tenue à Antananarivo sous la direction du Premier ministre Christian Ntsay, avec des figures de renom comme Raymond Ranjeva, éminent juriste et grand spécialiste du droit international. D’autres personnalités ont fait partie également de la partie malgache lors de ce premier round des discussions, notamment Eric Ratsimbazafy, diplomate de carrière et ancien journaliste, Liva Tehindrazanarivelo, spécialiste des relations internationales, Antoine de Padoue Ranaivoseheno et Jean Edmond Randrianantenaina, militaires de carrière et officiers de la marine nationale. Rien ne permet, à ce stade, de dire si ces personnalités seront reconduites.
Le président de la République, dans son allocution télévisée du dimanche précédent, a réaffirmé l’attachement d’Antananarivo à une restitution des îles Éparses à Madagascar. Aucune inflexion de position, ni changement de cap n’a été annoncé. Toutefois, la démarche diplomatique sera la seule option qui sera adoptée par le régime actuel, à entendre le Chef de l’Etat. Son discours reste ferme mais conciliant, misant sur les mécanismes bilatéraux pour faire valoir les droits de Madagascar sur ces îles stratégiquement situées dans le Canal du Mozambique. En face, la France, par la voix d’Emmanuel Macron, continue de camper sur une souveraineté pleine et entière. Si le président français évoque une « perspective commune » dans la gestion des îles, le flou de cette formule masque mal l’absence de réelle ouverture vers une restitution. Paris mise plutôt sur une cogestion technique et environnementale, sans remise en cause du statut juridique actuel.
Attentes élevées
e maintien du dialogue à travers la commission mixte est un acquis en soi, dans un contexte international où les différends territoriaux débouchent parfois sur des tensions bien plus vives. Toutefois, sans avancée concrète ni calendrier clair, le processus risque de s’enliser dans une diplomatie d’apparat. Madagascar joue ici une carte délicate : affirmer ses droits historiques tout en évitant l’affrontement direct avec un partenaire stratégique comme la France. L’inclusion de plusieurs ministères et experts montre que le pays veut démontrer la solidité de ses arguments, notamment sur le plan juridique et environnemental. Reste à savoir si cette posture, aussi méthodique soit-elle, pourra infléchir la position française.
Au-delà du différend bilatéral, les îles Éparses cristallisent des enjeux plus larges : contrôle des ressources maritimes, biodiversité, surveillance militaire, mais aussi influence régionale dans l’Océan Indien. À l’approche du 30 juin, les attentes sont donc élevées, tant à Madagascar que dans l’espace géopolitique environnant. Mais les signaux actuels laissent penser que la confrontation entre le droit historique malgache et la souveraineté proclamée française est loin d’avoir trouvé un terrain d’entente. La réunion de Paris sera peut-être décisive pour jauger la réelle volonté politique des deux capitales à dépasser les postures et entrer dans une logique de résolution durable.
Rija R.
encore une ballade aux frais de l(‘état,ces experts en papier dsnt incapables d’obtenir la restitution, le blabla de macron va niker les gasy
La France ne laissera jamais son statut de première puissance maritime à son gouverneur à Madagascar qui lèche bien les derrières de Macron . C’est une commission pour amuser la galerie et déjà le minimum syndical c’est de donner au grand public les noms qui composent cette délégation » mpivarotra tanindrazana » !
Non mais……. Arrêtez un peu de prendre le peuple pour des demeurés. A qui allez vous faire croire que MACRON va RESTITUER les Îles Éparses à MADAGASCAR ?
Tous les va et vient de ces « EXPERTS « hum !!! , vont se balader aux FRAIS de l’ÉTAT MALAGASY. Un petit tour dans la MAISON MÈRE ne fait pas de mal !!! Le PRÉFET n’est pas en POSITION DE FORCE pour négocier quoi que ce soit vu qu’il est LUI MÊME FRANÇAIS. Pauvre GASY !!!
Délégation Multidisciplinaire française et malgache !!!! Si ce n’est pas le coté TRISTE de l’affaire, ce serait RIGOLO !!!
Il n’y a à pas de NÉGOCIATION. . Il n’y a ´ que de la Soumission. Tout le reste c’est du bla-bla -bla-bla-bla.