Les primaires républicaines qui ont commencé récemment tiennent en haleine les observateurs de la politique américaine. Bien que pour beaucoup, les jeux semblent faits, la résistance opiniâtre de la candidate Nikki Haley peut gêner considérablement la course à l’investiture d’un Donald Trump ayant l’impression d’avancer en terrain conquis. Sa « victoire foudroyante » dans l’Ohio lui a donné une assurance que rien ne semble ébranler. L’étape d’aujourd’hui est celle du New Hampshire. Le vote des électeurs de ce petit État n’est peut-être pas encore décisif, mais il peut donner l’impression que la marche de l’ancien locataire de la maison blanche vers sa candidature sera irrésistible.
Une deuxième primaire psychologiquement importante
Ron De Santis, l’un des adversaires les plus sérieux de Donald Trump, avait préféré se retirer après la primaire de l’Iowa et se rallier à la candidature de ce dernier. L’ancien gouverneur de Californie était l’un des rivaux les plus sérieux de l’ancien locataire de la maison blanche. L’étape suivante est l’élection dans le New Hampshire et c’est le face-à-face avec Nikki Haley, l’ancienne ambassadrice américaine à l’ONU qui retient l’attention de tous les observateurs. Elle a une personnalité irradiante et c’est à raison que Donald Trump multiplie les attaques contre elle. Il affirme notamment que les démocrates la soutiennent car ils pourront la battre facilement en novembre. Il a multiplié les meetings hier et a invité ses anciens adversaires à le rejoindre sur scène. Comme d’habitude, il n’a pas ménagé Joe Biden qu’il qualifie de pire président des États-Unis depuis des décennies. Le résultat de l’élection dans ce petit État ne peut pas influer quantitativement sur ce qui se passera lors du « super Tuesday » car 24 grands électeurs seront désignés. Mais il sera important sur le plan psychologique. Le chemin vers la candidature aux présidentielles n’est pas rectiligne. Nikki Haley est bien décidée à défendre ses chances jusqu’au bout.
Patrice RABE