Le suspense n’a pas duré trop longtemps. La liste des ministres du gouvernement Mahafaly Olivier a réservé quelques surprises avec la rentrée de nouvelles têtes, le changement de postes de membres de l’ancienne équipe et la reconduction d’autres à la même fonction. En fait, ce nouveau «team » composé par le président de la République allie la stabilité à une toute petite dose de nouveauté.
Une équipe qui sera jugée sur ses actes
La constitution de l’équipe gouvernementale s’est faite avec une certaine célérité, justifiant ainsi la volonté affirmée du chef de l’Etat de ne plus tergiverser. Les propos qu’il a tenus, hier matin, lors de l’inauguration du complexe sportif destiné à la population des 67ha ne sont pas anodins. Il ne veut plus prêter le flanc à la critique de ceux qui parlent beaucoup sans se confronter à la réalité du terrain. Il attend donc maintenant des résultats concrets de ses ministres pour justifier sa promesse d’améliorer le sort des 22 millions de « Malagasy ». La tâche qui attend ce nouveau gouvernement est gigantesque et son action doit produire des résultats rapides. Mais entre l’intention affichée et les actes qui vont suivre, il y a parfois des obstacles difficiles à surmonter. Il va falloir mobiliser les énergies et pratiquer cette bonne gouvernance que l’on ne cesse de prôner. Mais le programme ambitieux que le président a annoncé nécessite l’utilisation de fonds importants. C’est dans ce domaine que les ministres chargés de le réaliser vont être jugés. La population qui endure de nombreuses privations ne pardonnera plus la gabegie et la corruption qui ont eu cours auparavant. Cette dernière est prête à accorder sa confiance si elle constate des résultats tangibles. Elle n’écoutera pas les remarques acerbes qui sont délivrées par les opposants pour peu qu’elle voie une amélioration de ses conditions de vie et qu’elle se rende compte d’un véritable changement de mentalité de ceux qui la gouvernent. Une nouvelle ère est donc maintenant en train de s’ouvrir et cette nouvelle équipe sera jugée sur ses actes.
Patrice RABE