Le chiffre énoncé par la défense civile palestinienne hier après les tirs de l’armée israélienne est l’un des plus élevés depuis le début de ses opérations dans l’enclave palestinienne. C’est un véritable appel de détresse adressé à la communauté internationale, mais le gouvernement israélien ne veut pas arrêter ses bombardements et utilise même des chars dans la zone de la ville de Deir Al Balah pour forcer la résistance des combattants du Hamas. Pendant ce temps, 30 pays réunis à Bogota demandent des mesures concrètes pour mettre fin au drame qui a lieu en ce moment.
Une escalade désastreuse des opérations israéliennes
On l’appelle le « Forum de Bogota » et il rassemble trente pays issus de tous les continents qui veulent dépasser le cap des paroles pour passer aux actes. Les négociations annoncées il y a une dizaine de jours par les Israéliens n’ont eu aucun effet et au contraire piétinent. Les opérations de Tsahal prennent de plus en plus d’ampleur et ne tiennent plus compte de leurs conséquences sur la population civile. 90 victimes des tirs de l’armée ont été dénombrées, hier. Ces chiffres donnés par le défense civile palestinienne ne sont pas susceptibles d’exagération et reflètent la détresse de la population. L’aide alimentaire reste toujours bloquée aux frontières par les autorités israéliennes, et les observateurs ne peuvent que constater les conséquences néfastes de cette attitude de l’armée. Des tirs ont été dirigés contre des personnes venues réclamer des vivres dans les rares points de distribution de la bande de Gaza. Les protestations des membres des ONG ont jusqu’à présent été accueillies avec dédain par les responsables israéliens. Les résolutions adoptées lors du Forum de Bogota permettront peut-être de peser sur le cours des événements, mais c’est surtout du côté des États-Unis et de Donald Trump que les regards se tournent, car eux seuls semblent en mesure d’influencer les décisions de Benyamin Netanyahou.
Patrice RABE
