Une vive polémique secoue actuellement la toile, suite aux graves accusations portées par l’ancienne vice-ministre Haingosoa Hortensia Antoinesie contre la Gendarmerie. Sur sa page Facebook, photo à l’appui, elle a dénoncé des actes de « violence policière et crimes contre l’Humanité » imputés à des gendarmes de la brigade de Talatamaty. Selon ses déclarations, ces violences auraient entraîné la mort d’un de ses proches lors d’un interrogatoire. Ce dernier, rappelons-le, faisait partie des suspects appartenant à un gang de braqueurs de taxi-moto, récemment démantelé par les forces de l’ordre à Talatamaty. Dans un récit détaillé, elle évoque des tortures extrêmes : coups, électrocutions, arrachage d’ongles et de dents, ainsi que des lacérations au couteau. Elle affirme que la victime, privée de contact familial et d’avocat, serait décédée, accusant les gendarmes d’avoir dissimulé un meurtre prémédité.
La Circonscription de la gendarmerie nationale (CIRGN) d’Antananarivo n’a pas tardé à répliquer en rejetant fermement ces allégations. Dans un communiqué, balancé, lui aussi sur les réseaux sociaux, elle affirme que « le suspect, surnommé Big_MJ, était membre d’un réseau de braqueurs de taxi-motos. Arrêté en possession d’une arme, il aurait été reconnu par ses victimes et aurait avoué ». Elle conteste aussi la plausibilité des tortures décrites, soulignant qu’une électrocution de neuf heures serait impossible, tout comme des coups prolongés sans traces visibles et rappelle que l’homme n’a signalé aucune violence lors de son déferrement. De ce fait, elle met en garde contre la propagation de ce qu’elle qualifie de « fausses informations », appelant ainsi à la prudence dans le partage de ces accusations.
Dans les heures suivant ces deux publications, l’affaire a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux, ravivant des débats sensibles. Une fois encore, les méthodes d’interrogatoire – parfois accusées de dériver vers la violence – au sein des forces de l’ordre, ainsi que le respect des droits des détenus, sont au cœur des discussions. Quoique, sur cette affaire, une nécessité d’enquête rigoureuse est de mise, tandis que la population attend des comptes de la part des responsables.
m.L
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