La tension qui règne dans le pays en ce moment est palpable. Les Malgaches, en général, et les habitants de la Capitale, en particulier, supportent tant bien que mal les difficiles épreuves qu’ils traversent actuellement. Les frustrations diverses engendrées par les coupures d’eau et d’électricité et la hausse du coût de la vie ont provoqué cette exaspération qui est palpable. Les responsables des différents départements ministériels sont sur la sellette et font tout leur possible pour résoudre les problèmes qui se posent aujourd’hui. A l’impossible, cependant nul n’est tenu. Il reste encore beaucoup à faire pour que la situation revienne à la normale.
Une exaspération qui peut devenir violente
L’exaspération de citoyens vivant un véritable calvaire depuis les réparations faites à la station de pompage de Mandroseza est à son comble ces derniers jours. Les techniciens de la Jirama sont pourtant sur la brèche depuis le début de cette crise. Le rétablissement de l’approvisionnement en eau a commencé à être effectif. Une partie des abonnés, après plusieurs jours de pénurie, a pu retrouver son rythme de vie normal et dispose d’un débit d’eau satisfaisant, mais d’autres quartiers souffrent le martyre. Le spectacle des bidons jaunes qui sont placés devant les bornes fontaines est navrant. Les explications du ministre de l’Eau n’ont pas réussi à calmer la colère de ces consommateurs qui n’en peuvent plus. Les manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours soulignent ce ras-le-bol qui, pour l’instant, est encore contenu. L’appel à une descente sur la place du 13 mai lancé par une association de consommateurs n’est pas anodin. La mise en garde des autorités qui ont interdit cette manifestation peut engendrer des heurts, car la détermination des organisateurs semble sans faille. Cette brusque montée de tension est un signe du mal vivre des citoyens. Cette fin de l’année 2021 risque de connaître d’autres poussées de fièvre que les dirigeants devront impérativement faire baisser.
Patrice RABE
