Baccalauréat : Une forte baisse du taux de réussite

Le résultat a été publié le samedi 16 août dernier à 18h30. Faute d’électricité, l’affiche n’a pas été imprimée à temps. De ce fait, les candidats ont déjà consulté le site, partagés entre suspens et enthousiasme…
Nombreux étudiants ont fondu en larmes en découvrant le message « Aucun résultat » sur leur smartphone. Avec un taux de réussite de 41,80 %, cette session du baccalauréat est la plus faible enregistrée dans la province d’Antsiranana depuis 10 ans. Cela n’a pas laissé indifférents les enseignants ainsi que les parents. Aux suppositions qui ont été émises, s’ajoutent les divergences d’idées. « Nos enfants sont très distraits et inactifs. La plupart ne sont pas assidus », avance un enseignant de mathématiques. « Les élèves s’appuient de plus en plus sur leurs téléphones et tendent à remettre en cause l’autorité des enseignants, estimant que Google peut répondre à toutes leurs questions. Pourtant, une meilleure combinaison entre l’écoute des explications en classe et l’exploitation des ressources disponibles en ligne offrirait des résultats bien différents », suppose une mère de famille.
Effectivement, la population toute entière ne cache pas son inquiétude. « À cette allure, quel sera l’avenir de nos petits ? », se demande Rocky Fehizoro, un activiste de la région. Quoi qu’il en soit, tout le monde a sa part de responsabilité, inutile de rejeter la faute sur les instituteurs, eux qui se mouillent la chemise afin que les jeunes puissent tracer leur propre dessein. Sans parler des auxiliaires travaillant à l’Université, il faut également signaler que la majorité de ces pauvres pédagogues, en l’occurrence les vacataires des établissements publics, n’ont pas encore reçu leur salaire, alors qu’ils sont des machines faisant tourner le mécanisme de l’éducation nationale. Lorsque le résultat est positif, leurs efforts tendent à être ignorés par les autorités. Dans le cas contraire, ils deviennent la cible de nombreuses critiques de la part de leurs concitoyens.
Toutefois, cet échec mérite d’être soulevé dans une conférence. Une émission spéciale doit être organisée dans l’intention de mettre à plat les problèmes et difficultés rencontrés. Que chacun contribue étant donné qu’il faut tout une… ville pour élever un enfant.
Par ailleurs, les intendants de la DIANA ont félicité les jeunes bacheliers et encouragé ceux qui ont échoué. « L’échec est une leçon », a signé le gouverneur Taciano Rakotomanga. Appartement, ce numéro Un de la DIANA est profondément touché !
Iss Heridiny