Campagne! Les candidats aux communales sont entrés de plein pied dans une phase plus intense de la propagande sur le terrain. Les candidats qui ont des moyens achètent des espaces dans les médias pour faire passer leur message et intensifier leur propagande. Ceux au budget plus limité doivent se contenter de descendre quotidiennement sur le terrain pour ratisser large mais sans ou avec une faible médiatisation. Le chapitre des seuils financiers de campagne électorale pour un candidat n’a jamais été terminé. Aux dernières présidentielles et législatives, le débat politique a un moment tourné autour de cette question. Mais le budget de propagande, les dons et les financements de sponsors, les origines des fonds n’ont jamais été précisés et fait l’objet de règlementation et de contrôle. Les candidats mènent campagne avec ce qu’ils ont et ce qu’ils reçoivent.
Une grande maturité
La propagande bat son plein dans la capitale. La bataille des candidates est suivie. Qui fait la différence sur ces concurrentes ? Les descendantes d’Eve ont chacune leurs atouts. Elles ont en commun d’être des battantes. Certaines moins agressives que d’autres mais elles ont toutes dans la ligne de mire le fauteuil de maire et la gestion de la ville. En principe, en effet, on n’apprend pas à une mère de famille de s’occuper de son enfant. Elle saura le grandir. Mais cette fois-ci, l’enfant c’est la capitale du pays. Une tâche réservée depuis l’Indépendance à des maires masculins. Les femmes sauront peut-être mieux s’en sortir. Aussi qui d’entre elles entrera par la grande porte le jour venu à l’Hôtel de Ville ? Le dernier mot appartient aux électeurs comme d’habitude. Ils sauront faire le choix qui convient entre tous les candidats pour une grande ville comme Antananarivo. En effet, mêmes éclipsés, les hommes ne sont pas en reste. Loin de là ! A juger les résultats électoraux antérieurs, Hery Rafalimanana, l’indépendant soutenu par le HVM est le seul de tous les candidats actuels ayant déjà brigué la mairie de la capitale. Il a été en 2006 soutenu par le TIM contre Andry Rajoelina qui a gagné haut la main la partie. Hery Rafalimanana n’a pas moins obtenu plus de 30 % des voix. Si ses électeurs de l’époque lui offrent toujours leur confiance, il est bien parti dans la course parmi les candidats. Mais le contexte a changé. Les alliances politiques aussi. Une chose est sûre, le match qui polarise l’attention des Tananariviens ne sera pas gagné d’avance pour les candidats. Et ce d’autant plus que depuis les communales de 2007, la situation du pays s’est aggravée et l’immense pauvreté qui en a découlé poussent les électeurs à une grande maturité. Aussi, candidates et candidats pour la mairie de la capitale, vous êtes engagés dans une compétition de longue haleine jusqu’aux résultats, le soir du 31 juillet. Bon courage !
Zo Rakotoseheno