C’est vers l’Europe et le front russo-ukrainien que l’attention d’une partie importante de la communauté internationale se tourne actuellement. La guerre est plus que jamais présente dans cette partie du monde, la perception de la situation est assez difficile. Les analystes se perdent en conjectures et guettent tous les signes du déclenchement d’une contre offensive ukrainienne, mais elle se fait attendre. Les préparatifs sont minutieux et on ne la verra peut-être pas venir. En attendant, c’est sur le plan diplomatique que le président ukrainien axe tous ses efforts et il en tire partie grâce à sa force de conviction.
Une guerre autant militaire que diplomatique
Les observateurs de cette confrontation entre la Russie et l’Ukraine sont plutôt perplexes et ne savent pas exactement l’état des forces en présence. La situation s’est figée à la frontière des territoires conquis par la Russie dès les premiers jours de cette guerre. Les forces russes n’ont jamais réussi à faire tomber Bakhmout et ce qui devait devenir une victoire écrasante s’est transformé en un enlisement. Les Ukrainiens se sont bien organisés et arrivent à enrayer toutes les attaques de missiles envoyés par leurs adversaires. On sait qu’ils préparent minutieusement leur contre-offensive, mais ils n’en laissent rien paraître. Ils attendent patiemment les livraisons de matériel militaire, chars lourds, drones, missiles de défense aérienne et avions de dernière génération pour reprendre l’avantage. Leur président Volodimir Zelinsky est leur atout essentiel dans la guerre de communication qui se joue entre la Russie et l’Ukraine. On le constate lors de ces rencontres avec ses homologues étrangers, européens et américains. Cette semaine, il a élargi son horizon diplomatique, en acceptant l’invitation de ses pairs de la ligue arabe. Il se rendra également ce week-end au sommet du G7. Il va essayer d’expliquer à certains chefs d’État les tenants et aboutissants de cette guerre russo-ukrainienne.
Patrice RABE