C’est un véritable gêne que l’observateur éprouve en essayant de comprendre le déroulement des événements depuis le début de cette crise du Covid-19 . Les canaux d’information sont nombreux et on ne sait plus qui croire. Les analyses se télescopent et on ne sait plus quelle attitude adopter devant l’enthousiasme des uns et les dénégations des autres. Mais on sent qu’une guerre de communication est en train de se dérouler autour de ce Covid- organics qui est le remède miracle pour de nombreux africains et une potion peu fiable pour d’autres en occident.
Une guerre de communication en train de s’installer
C’est une véritable bataille qui est en train de se dérouler. Le président Andry Rajoelina a surpris le monde entier lorsqu’il a annoncé que Madagascar disposait d’un remède contre le coronavirus. La nouvelle a fait la une de nombreux médias internationaux. Les demandes de renseignement sur ce Covid- organics sont venues de toute part. Le chef de l’Etat a affirmé que les chercheurs de l’IMRA l’avaient mis au point et qu’il était à base d’Artemisia et d’autres plantes locales. Les critiques ont fusé, stipulant qu’aucun essai clinique n’avait été effectué. Il a été produit en potion et en tisane. Les Malgaches ont été les premiers à le prendre. Néanmoins chez nous, des réticences sont apparues. On a su qu’il y avait deux remèdes, l’un curatif et l’autre préventif. L’OMS a manifesté sa défiance vis à vis du Covid- organics . Le chef de l’Etat malgache a continué à soutenir la pertinence de son utilisation . Ses pairs africains ont manifesté leur intérêt malgré le travail de sape de certains lobbies. Aujourd’hui, il y a de fervents défenseurs de cette voie choisie par les Malgaches. Une partie de l’élite africaine la défend comme on l’a vu dans l’émission télévisée d’Africa Média. En France, LCI, BFM TV le Figaro ou le Parisien ont brocardé la potion miracle du président Rajoelina. La guerre de communication est donc maintenant lancée. Sur place, les critiques se multiplient et la situation est en train de se tendre car les mécontentements commencent à se cristalliser. La gestion de la crise à venir risque d’être périlleuse pour le pouvoir.
Patrice RABE