Au fil des jours, les analyses empreintes de pessimisme faites par les observateurs sur la situation au Proche Orient ne sont pas contredites par les événements survenant dans la région. Les espoirs de paix que les négociateurs égyptiens, qataris et saoudiens laissaient entrevoir semblent vains et se heurtent à l’intransigeance des jusqu’au-boutistes israéliens et palestiniens. En dépit des centaines de victimes que font les combats dans la bande de Gaza, les durs de chaque camp ne veulent pas donner l’impression de céder. Les deux parties sont entrées dans un engrenage de plus en plus meurtrier. Les combattants du Hamas continuent à tenir tête aux forces israéliennes et le Hezbollah libanais s’apprête à affronter Tsahal sur son territoire.
Une guerre qui n’est pas prête de s’arrêter
La croix rouge palestinienne a annoncé que, depuis le début des hostilités dans la bande de Gaza, elle a dénombré plus de 30.000 victimes. L’espoir de désescalade avait été espéré par la communauté internationale à la suite de négociations entamées au Caire. Néanmoins, malgré l’acceptation du bout des lèvres d’un plan de trêve par les belligérants, il n’y a eu aucun cessez-le-feu. Les Israéliens ont décidé d’atteindre leur objectif, celui d’éliminer totalement le Hamas. Pour ce faire, ils ont été obligés de mener des opérations meurtrières qui ont fait des centaines de victimes civiles et qui ont tué plusieurs hommes dans leur rang. A présent, l’état- major de Tsahal est confronté à un problème d’effectifs car cette guerre est en train d’user ses combattants qui sont sur le terrain depuis longtemps. L’état hébreux doit également se préoccuper du nouveau front qui est en train de se présenter au sud Liban. Ses généraux ont déjà préparé des plans d’action pour y faire face. Mais les propos des chefs du Hezbollah libanais font penser que ce sera un conflit très dur. La paix ne peut donc pas être envisagée dans l’immédiat. Les victimes vont se compter encore par milliers.
Patrice RABE