« L’armée israélienne entrera dans Gaza avec toute sa force ». Cette annonce des services du Premier ministre israélien donne une idée de sa détermination à mener jusqu’au bout les objectifs qu’il a fixés. Des dizaines de milliers de réservistes sont prêts à entrer en action. Les protestations de la communauté internationale ne le préoccupent guère et il prépare son plan d’occupation de l’enclave palestinienne. Les souffrances infligées à la population ne l’émeuvent pas et il est décidé à aller jusqu’au bout quelles qu’en soient les conséquences.
Une intensification des opérations militaires d’Israël
La campagne militaire a été annoncée dès le 5 mai. Un rappel massif de réservistes a été fait. Le but de l’opération a été affiché clairement : la conquête du territoire palestinien et la destruction des infrastructures militaires du Hamas et ses unités combattantes. Les forces de Tsahal ne s’arrêteront que quand ils auront terminé leur mission. Leur porte-parole affirme que si une trêve est proposée en échange de la libération des otages, elle ne sera que temporaire, mais que la guerre ne s’arrêtera pas. Il est prévu de vider l’enclave de ses habitants, mais le problème de leur déplacement reste cependant entier. Les bombardements se sont depuis intensifiés et les victimes se comptent par dizaines au sein de la population. Une population victime, outre de la violence des frappes de l’aviation israëlienne, elle ne dispose d’aucune aide alimentaire à cause du blocus mis en place par Tsahal. Cette situation est fortement critiquée par les ONG et les services des Nations Unies sur place. Le Haut commissaire onusien en charge des droits de l’Homme a appelé Israël à respecter ses obligations humanitaires et à fournir une aide proportionnée aux besoins des civils. Les relations de l’État hébreu avec les Etats-Unis donnent l’impression de n’être plus aussi étroites qu’avant. Le président Donald Trump, pourtant en tournée dans la région, n’a pas annoncé sa venue à Tel Aviv.
Patrice RABE
