L a fracture est apparue, hier matin sur la place du 13 mai. Les députés du TIM n’ont pas apprécié du tout la nomination du nouveau Premier ministre qui les a pris au dépourvu. Les échanges verbaux qui ont eu lieu hier matin à Analakely ne présagent rien de bon. La prochaine étape de cette sortie de crise, c’est-à-dire la formation du gouvernement de consensus, risque d’être mouvementée.
Une nomination finalement : Acceptée par tous
Cette nomination de Christian Ntsay à la primature a été faite pour permettre un retour à la normale. C’était, affirment certains analystes, la meilleure solution. Elle a satisfait les acteurs politiques les plus réalistes et elle ne déplait pas à la communauté internationale ne voulant pas voir le blocage s’éterniser. Les félicitations adressées par l’émissaire de l’union africaine ne trompent d’ailleurs pas. La brouille qui est apparue entre les deux formations, hier sur la place du 13 mai, ne peut cependant pas être prise à la légère. Ceux qui se sont sentis trahis n’ont pas caché leur amertume. Cependant, le processus enclenché est irréversible. La mauvaise humeur manifestée par Guy Rivo est normale, mais on ne sait pas si elle laissera des traces dans les relations entre les membres du mouvement des députés pour le changement. C’est au niveau des états majors que va certainement se régler le différend. La clé de répartition des sièges au sein du gouvernement de consensus va permettre de voir la manière dont aura été réglé le problème. La passation entre le nouveau et l’ancien premier ministre va avoir lieu ce matin. La normalisation est donc en marche. Les dénonciations des mauvaises pratiques ne doivent être sous silence. La machine administrative doit de nouveau se remettre en marche. Ces deux mois de crise ont perturbé la vie de la nation. La reprise va être difficile et l’on souhaite qu’elle se fasse le mieux possible.
Patrice RABE