C’est la situation explosive au Proche-Orient, sur laquelle nous allons nous focaliser aujourd’hui. Notre crise malgache, certes nous préoccupe, mais nous devons nous préoccuper aussi des questions géopolitiques qui vont conditionner l’avenir de notre monde. La soixantaine de morts et les milliers de blessés provoqués par l’armée israélienne après l’installation de l’ambassade américaine à Jérusalem ont déclenché l’indignation de l’opinion internationale. Mais cela n’ébranle pas la détermination de Benyamin Netanyaou, le chef de gouvernement israélien qui se sait soutenu par les Etats-Unis.
Une nouvelle donne en train de s’installer au Proche-Orient
La tension qui règne au Proche-Orient est palpable. L’équipe au pouvoir en Israël se sent confortée dans sa politique de sécurisation et de répression menée contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Elle le fait avec l’assentiment des Etats Unis qui ont manifesté clairement leur soutien à l’Etat hébreu. Aujourd’hui, c’est une nouvelle donne qui est en train de s’installer et les condamnations de l’opinion internationale n’y changent rien. Les déclarations du président Emmanuel Macron et d’autres dirigeants occidentaux n’ont aucune chance d’influer sur la politique israélienne. Lors de la réunion du conseil de sécurité hier, le représentant des Palestiniens a qualifié les actes de l’armée israélienne de crimes de guerre, mais l’ambassadeur américain a défendu l’Etat hébreu. L’équipe au pouvoir en Israël a maintenant toute latitude pour appliquer sa politique conservatrice. L’espoir de voir les droits du peuple palestinien reconnus s’éloigne de plus en plus et on devrait voir les affrontements et en corollaire une répression encore plus féroce s’installer. Les actes de désespoir vont se multiplier et en retour, la réaction de l’armée israélienne sera d’autant plus forte. Une nouvelle orientation de la politique internationale dans la région est en train de se dessiner. Elle se fait sur le dos de la population palestinienne qui ne peut plus compter que sur elle-même.
Patrice RABE.