Un jour après leur nomination, les membres du nouveau gouvernement n’ont pas encore pu prendre la mesure des responsabilités qui leur incombent. C’est par la traditionnelle passation de service avec leur prédécesseur qu’ils ont débuté leur fonction de ministre. Les discours prononcés ont eu ce ton convenu habituel et c’est dans les prochains jours voire dans les prochaines semaines que l’on pourra se rendre compte de leur volonté de mener avec succès la mission confiée.
Une opinion versant dans le scepticisme
Les commentaires entendus au sein de la population après la présentation des membres du nouveau gouvernement ont été plutôt mitigés. Les appréciations faites étaient souvent teintées d’amertume et de déception car un souffle nouveau était attendu dans la conduite des affaires du pays. Il n’y eut que des retouches opérées dans l’équipe précédente. La volonté clairement exprimée par le chef de l’État dans son discours a néanmoins montré qu’il mettait toute sa confiance dans ces ministres qu’il avait choisis. Pour certains observateurs, le poids de la charge placée sur les épaules de ces derniers est trop pesant et il est illusoire de les voir accomplir des miracles durant ces 18 mois qui restent dans ce quinquennat. Les propos, échangés par certains lors de leur passation de service avec leurs prédécesseurs, ont été pourtant instructifs et laissent penser que dans certains secteurs, des changements seront opérés et permettront de faire évoluer des situations bloquées depuis plusieurs années. Le nouveau ministre des mines a montré qu’il connaissait parfaitement ses dossiers et était prêt à prendre les décisions nécessaires pour réformer ce code minier décrié par les opérateurs. Mais chez de nombreux citoyens, on sent un certain scepticisme sur l’efficacité de l’action de la plupart des membres de ce gouvernement. Le programme que le chef de l’État a présenté est très ambitieux et le doute de sa réalisation est permis.
Patrice RABE