« Le plan de conquête de la ville de Gaza est une erreur stratégique ». Cette déclaration du chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, sonne comme un désaveu de la stratégie adoptée par le cabinet de guerre qui n’a jamais infléchi sa politique d’occupation de l’enclave palestinienne. Cette phrase a un certain poids dans le contexte actuel, mais elle ne fera pas dévier le Premier ministre Benyamin Netanyahou de son objectif. Il en est de même de la démonstration de force d’une partie importante de la population descendant dans les rues avec les familles des otages. L’arrêt des opérations militaires à Gaza n’est plus à l’ordre du jour.
Une paix encore lointaine
L’acceptation par le Hamas de la proposition de trêve présentée par les négociateurs égyptiens et qataris a été superbement ignorée par le Premier ministre israélien et ses alliés de l’extrême droite. Ils ont en tête leur plan d’occupation de Gaza et l’élimination totale de l’organisation palestinienne. Ils veulent un territoire sous une administration civile à définir, mais sans les membres du Hamas. Ils pensent parvenir à la libération des otages en menant à bien cette stratégie. Ce plan ne fait pas l’unanimité et est contesté par d’éminentes personnalités de la société israélienne et par les familles des otages qui craignent de ne plus les revoir. La trêve de soixante jours, acceptée par les Palestiniens a, semble-t-il, l’aval de Steve Witkoff, l’émissaire spécial de Donald Trump. Le président américain, interrogé par les journalistes, a affirmé que l’instauration de la paix était en bonne voie et qu’on pourrait y parvenir d’ici deux semaines. Les observateurs décèlent cependant un certain flou dans ces déclarations. La détermination du Premier ministre israélien doit être prise en compte et la fin des opérations militaires n’aura lieu que lorsque tous les objectifs fixés seront atteints.
Patrice RABE
Commenter :donald trump un dictateur,ce president me surprend de jour en jour,j’adore ce gars la,american first