Un espoir est en train de surgir et bien qu’il soit ténu, on doit s’y accrocher. Une proposition émane du Hamas. Il s’agit d’une trêve de 70 jours, accompagnée de la libération de 10 otages israéliens et de celle d’un certain nombre de prisonniers palestiniens. Elle doit être accompagnée d‘un retrait partiel de Tsahal de la bande de Gaza. Elle entre dans le droit fil de la vision de l’émissaire américain Witkow, venu récemment. Il n’y a eu aucun écho du côté israélien qui reste tendu vers son objectif : l’éradication totale de l’organisation palestinienne.
Une proposition de trêve qui suscite l’espoir
C’est toujours une litanie macabre que les agences de presse égrènent tous les jours. Elles rendent compte régulièrement du nombre de victimes civiles causées par les raids israéliens. On ne peut cependant pas les taxer d’exagération car les images parlent d’elles-mêmes. Elles traduisent la réalité d’une guerre menée sans état d’âme et destinée à éradiquer les membres d’une organisation dite « terroriste ». Elle se fait avec des dommages collatéraux qu’on ne peut pas cacher. Hier, l’armée israélienne avait indiqué qu’elle avait ciblé 200 objectifs dans la bande de Gaza. La proposition de trêve faite par le Hamas est, dans le même temps, passée inaperçue ou tout simplement ignorée du côté israélien. Pourtant, le président américain Donald Trump, interrogé par les journalistes dimanche, a affirmé qu’il avait discuté avec les dirigeants israéliens à propos de la situation à Gaza pour y mettre fin le plus rapidement possible. Il a notamment affirmé qu’il avait bon espoir de voir la conclusion d’un cessez-le-feu. Il s’agit de déclarations dont on ne connaît pas la portée exacte, mais on peut espérer qu’elles auront un certain poids. Pour le moment, les observateurs ne constatent aucun signe montrant une accalmie dans l’enclave palestinienne. On verra ce qu’il se passera dans un proche avenir.
Patrice RABE