Les élections communales, sénatoriales et régionales sont prévues cette année comme l’a souligné le Premier ministre Jean Ravelonarivo lors de sa présentation de la politique générale de l’Etat devant l’Assemblée nationale. La mise en place de la Haute Cour de Justice est retardée parce que les Sénateurs qui doivent y siéger doivent attendre le Sénat. Or le Sénat ne sera sur pied que lorsque les élus des communales qui font partie des grands électeurs seront prêts. Néanmoins l’Assemblée nationale a montré sa volonté de mettre en place l’institution en choisissant les deux membres titulaires et leurs suppléants à la Haute Cour de Justice. Celle-ci est plus ou moins prête parce qu’elle est composée en grande partie de juges en activité. Pour être complète, elle ne lui reste que les deux membres du Sénat et les deux membres du Haut Conseil de la Démocratie et des Droits de l’Homme. Cette dernière institution est encore aussi à créer.
Une quatrième force
Les élections communales dont l’importance et le grand intérêt est de redéfinir les rapports de force politiques sont en gestation. Mais qu’il y ait plus d’une centaine de partis politiques à Madagascar, trois grandes forces politiques dominent et seront en compétition sur l’ensemble de l’Ile. D’abord le HVM ( Hery Vaovaon’i Madagasikara ) qui cherche à tout prix à renforcer les assises du parti en ayant comme objectif de donner au régime au pouvoir une base politique pour le soutenir. Ensuite l’Alliance d’Ambodivona composée du Mapar d’Andry Rajoelina, du VPM/MMM de Hajo Andrianainarivelo, du Hiaraka Isika de Camille Vital, du Avana de Jean Louis Robinson et du parti Vert de Sarah Georget Rabeharisoa. L’Alliance vise à doter toutes les communes de candidats. Enfin le TIM (Tiako i Madagasikara) de Marc Ravalomanana qui n’est plus à négliger. Depuis le retour de leur chef de file, la reconquête du pays par la voie des urnes est envisagée par sa base. Bref, trois forces qui ne se feront pas de cadeau aux communales. On chuchote en coulisse, une alliance entre le HVM et le TIM. Mais de part et d’autre, des réticences existent. Elles viennent de ceux qui considèrent un tel rapprochement comme une alliance contre nature. Toujours est-il qu’au-delà de ce combat à trois, il existe sur l’échiquier politique des partis centristes qui ne veulent pas se tourner les pouces et qui réfléchissent sur la mise en place d’une nouvelle plate-forme pouvant constituer une quatrième force. En effet, des membres de l’UDRC et de l’Escopol se rapprochent dans l’idée d’investir des candidats dans les prochaines communales. Ils pensent, en effet, que la tendance centriste qu’ils représentent correspond mieux aux aspirations de la population dans la conjoncture actuelle. Quoi qu’il en soit, la recherche de candidats et d’alliance politique est déjà en marche dans les différents camps politiques. Début mars, le dépôt de candidatures est ouvert.
Zo Rakotoseheno