La France a officialisé sa reconnaissance de l’État de Palestine avant-hier soir lors du discours du président Emmanuel Macron à l’ONU. La nouvelle était attendue, mais elle suscite de nombreuses réactions au sein de la communauté internationale. Pour beaucoup, c’est une avancée historique, pour d’autres, il s’agit d’un acte symbolique. Cela n’empêche pas Benyamin Netanyahou et son gouvernement de finaliser leur plan d’occupation de Gaza, en détruisant méthodiquement la ville et en poussant sa population à fuir les bombardements.
Une reconnaissance qui n’est que symbolique
Cette reconnaissance, le président français devait l’annoncer lors d’une conférence organisée avec l’Arabie Saoudite au mois de mai au siège des Nations Unies, mais la réunion a dû être repoussée après le bombardement américain du site nucléaire iranien décidé par le président Donald Trump et qui a mis fin au conflit entre Israël et l’Iran. Entre-temps, la poursuite de la guerre à Gaza par l’État hébreu n’a cependant pas mis en veilleuse le projet, le nombre de pays qui y étaient favorables n’a fait qu’augmenter. L’hostilité du Premier ministre Benyamin Netanyahou et de ses alliés au sein du gouvernement a été manifeste. Ils ont décidé de renforcer leurs actions militaires dans l’enclave palestinienne et organiser un véritable blocus, empêchant l’entrée de toute aide humanitaire. Les condamnations de la communauté internationale ont été totalement dédaignées par le gouvernement israélien. Fort du soutien à peine déguisé de Donald Trump, il a renforcé son offensive à Gaza. Les appels à une trêve initiés par des négociateurs qataris et égyptiens ont été ignorés. Une très grande partie de la communauté internationale a décidé de reconnaître la Palestine comme l’a montré le vote qui a lieu lors de l’ouverture de la 80e session de l’ONU. Cette reconnaissance n’a pour le moment aucune conséquence car elle n’est suivie d’aucune sanction vis à vis d’Israël.
Patrice RABE
Vaut mieux un symbole que de faire le mort comme madagascar