Trois jours après le passage de Batsirai, il faut maintenant envisager de reconstruire tout ce qui a été détruit. Les séquelles de cette traversée par le cyclone du Sud-est de l’île sont incommensurables. Pour le moment, c’est sur le plan humain que se focalise l’attention de tous ceux qui viennent sur place. Il faut nourrir et soigner tous les sinistrés et ensuite évaluer l’importance des dégâts matériels. Les Nations Unies et les pays amis vont commencer à apporter leur aide pour reconstruire les villes détruites par ce système cyclonique exceptionnel .
Une reconstruction : Qui prendra du temps
Les messages de compassion adressés à la population malgache affluent depuis lundi. Les offres d’aide viennent de tous les horizons. Le système des Nations Unies a été le premier à s’activer et une équipe était déjà sur le terrain avant l’arrivée de Batsirai. Une évaluation de la situation a été faite et cela permettra de voir comment s’opérera l’action des Nations Unies sur place. Des crédits vont être débloqués pour répondre à l’urgence sur le terrain. L’Union Européenne par la voix de son ambassadeur se dit prête à apporter son aide. Elle va mobiliser la protection civile européenne pour acheminer d’importants équipements qui seront mis à la disposition du BNGRC. Les équipes de la sécurité civile malgache sont à pied d’œuvre depuis dimanche dernier et elles viennent en aide aux populations sinistrées. Le travail qu’elles fournissent est remarquable. Le nombre de victimes varie selon les sources. Certains élus parlent d’une centaine de morts et de plusieurs dizaines de milliers de déplacés quand le BNGRC qui dit vouloir annoncer des chiffres fiables avance celui d’une vingtaine de décès. Peu importe les statistiques car l’on sait que la catastrophe est d’une grande ampleur. Madagascar va bénéficier d’une aide internationale, mais il faudra à la population malgache une volonté farouche pour reconstruire ce qui a été détruit. Cela prendra du temps .
Patrice RABE
