Lors de la séance de l’A.G. de l’ONU qui a eu lieu avant-hier, les orateurs qui se sont exprimés ont exhorté les Israëliens et le Hezbollah à cesser le feu. Le président Emmanuel Macron, Justin Trudeau et le chef de l’État iranien ont, tour à tour, demandé un arrêt des hostilités pour qu’il n’y ait pas d’embrasement généralisé dans la région. Mais ces appels semblent sans effet sur Israël qui poursuit et même intensifie ses bombardements aériens et qui semble envisager une opération militaire terrestre très bientôt.
Une reprise des négociations encore très lointaine
Les discours des chefs d’État qui se sont succédé à la tribune de cette 79ème session de l’assemblée générale de l’ONU ont été adressés aux belligérants de la région. Ils n’ont pas hésité à mettre en demeure Israël et le Hezbollah libanais de cesser des hostilités qui font courir le risque d’un conflit majeur au Proche-Orient. Le chef de l’Etat français, accusé par chaque camp de soutenir l’autre, a essayé de porter la voix de la raison, renvoyant dos à dos Israëliens et chiites libanais. Il a notamment affirmé que « Paris essayait de faire émerger une voie diplomatique indispensable afin d’épargner les populations civiles et empêcher une explosion régionale ». Il a déploré le fait que la situation soit bloquée et qu’à Gaza,des dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes soient mortes sans aucune justification. Il a particulièrement fustigé les représailles aériennes israëliennes. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné l’envoi d’armes à l’État hébreu par les Etats-Unis, permettant, dit-il, à Tsahal de faire des victimes innocentes. Il a plaidé pour une solution à deux états. Mais son intervention a fait réagir le représentant israëlien qui a reproché au dirigeant palestinien de ne pas avoir condamné le Hamas pour les crimes qu’il a commis. Ces passes d’armes qui sont habituelles ne peuvent pas occulter le souci de la communauté internationale d’encourager la reprise de négociations entre deux parties qui sont engoncées dans leurs certitudes.
Patrice RABE