Pour la majorité de la population malgache, c’est la lutte pour la survie qui reste la préoccupation principale. La recherche des produits les moins chers sur le marché rythme leur vie quotidienne, mais ils ne sont pas coupés du monde. Ils suivent néanmoins avec intérêt l’évolution de la situation en Europe et ils portent une certaine attention à cette guerre russo-ukrainienne qui influence l’avenir de tous les pays du monde en général et celui de Madagascar en particulier.
Une situation loin d’être stabilisée
Cela fait un mois que Vladimir Poutine a ordonné à son armée d’envahir l’Ukraine. Il a quelque peu surpris les pays européens qui n’ont pas tenu compte des avertissements des Américains prévenant des intentions belliqueuses du maître du Kremlin. La guerre éclair des Russes n’a pas eu lieu et les soldats se sont heurtés à une résistance farouche des Ukrainiens. L’offensive de leurs adversaires a été stoppée. Les Ukrainiens ont tenu bon. Ravitaillés en armement par les occidentaux, ils ont arrêté l’offensive russe. Leur président Volodymyr Zelinski a su rassembler ses compatriotes et est devenu le symbole de leur résistance. Le contexte géopolitique a totalement changé. Vladimir Poutine, malgré les sanctions appliquées à son pays, a décidé de concentrer ses forces sur le Donbass. Les demandes de négociation du président ukrainien ne sont pas restées lettre morte puisque des pourparlers se sont engagés en Turquie entre les deux délégations sous l’égide du président Erdogan. Les hostilités continuent toujours cependant. Les bombardements russes sont de plus en plus meurtriers. C’est le schéma classique d’une guerre qu’on retrouve. Les commentateurs sont partagés sur l’état des négociations qui ont eu lieu. Certains disent qu’elles sont encourageantes, d’autres affirment qu’il n’y a pas eu d’avancées significatives. Chaque camp en tout cas se positionne pour la suite des événements. Pour les observateurs prudents, il s’agit d’un premier pas accompli, mais la situation ne s’est pas encore décantée. Les négociations ne sont qu’à leur début.
Patrice RABE