Les Malgaches sont beaucoup plus préoccupés, actuellement, par les difficultés qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne que par les questions de géopolitique internationale. Et pourtant, même si c’est de très loin qu’ils suivent l’évolution du conflit russo-ukrainien, ils savent que cela influe nécessairement sur nos propres problèmes. La situation sur le front a changé et la guerre de conquête menée par les Russes semble stoppée pour le moment, les forces ukrainiennes menant une contre offensive victorieuse.
Une situation mouvante sur le front russo-ukrainien
La guerre éclair lancée par le président Vladimir Poutine, le 22 février, n’a pas atteint ses objectifs. Ses forces armées ont fait face dès les premiers jours à une résistance très forte sur le terrain. Il n’y a pas eu de déroute des combattants ukrainiens qui ont été approvisionnés en matériel par les Occidentaux. Ces derniers ont opposé un front uni aux Russes. La situation sur le front s’est stabilisée et l’armée de Vladimir Poutine a subi des pertes qu’il faut compenser. C’est donc à dessein qu’une mobilisation partielle a été décrétée, portant les effectifs à 200 000 hommes. Des référendums ont été organisés dans les régions sous administrations russes. Les résultats ont permis leur intégration à la fédération de Russie. Personne ne se hasarde à dire quelle sera la suite des événements. L’évolution de la situation dépend de beaucoup de paramètres. On sait que les Américains suivent de près ce qui se passe sur le terrain. Ils ont décidé d’augmenter les crédits destinés aux fournitures d’armes aux Ukrainiens qui poursuivent leur contre offensive victorieuse et libèrent de nombreux villages ayant été conquis auparavant par les Russes. Ces derniers semblent concentrer leurs forces reconstituées en Crimée. La menace nucléaire est de nouveau brandie par les porte-paroles du Kremlin. Certains analystes font remarquer que l’hiver qui arrive risque de freiner toutes les opérations militaires qui vont être menées. L’avenir n’est donc pas écrit et l’on risque de voir des retournements de situation.
Patrice RABE