Pour la majorité des Malgaches, le plus important est d’avoir un pouvoir d’achat suffisant pour se procurer leur pitance quotidienne. Dans le contexte actuel, leur situation est à peine tenable avec la hausse incessante des prix des produits de première nécessité. Les autorités ont bien essayé d’imposer une certaine discipline, mais elles ont vite baissé les bras, les efforts de contrôle du début n’étant pas suivis d’effet. Aujourd’hui, la population doit accepter une réalité qui lui est imposée par les différents acteurs du circuit économique. C’est vers le ministère de tutelle que tous les yeux se tournent car c’est lui qui est chargé de réguler les prix des produits sur le marché.
Une spirale de l’inflation qui ne disparaîtra pas de sitôt
Quand on parle de spirale de l’inflation, il ne s’agit pas que d’une simple vue de l’esprit. C’est une réalité à laquelle les particuliers sont confrontés tous les jours en allant au marché acheter les produits nécessaires à leur vie quotidienne. Il s’agit du riz, du sucre, de l’huile, des légumes, qui constituent le minimum des besoins d’une famille. Aujourd’hui, cependant, ils ne sont plus maîtres de leur destinée. Ils sont à la merci des détaillants qui participent allègrement à cette valse des étiquettes. Les directives annoncées par le ministère du Commerce ont très vite été ignorées, les descentes organisées par ses agents n’ont duré qu’un temps et les commerçants ont vite repris leurs bonnes vieilles habitudes. Aujourd’hui plus qu’hier, aucun frein ne sera mis par les autorités pour enrayer cette montée des prix vers les sommets. Du riz importé par l’Etat, dit-on, va être proposé aux consommateurs à des prix raisonnables et il va leur permettre de réguler le marché. Mais qu’en sera-t-il des autres PPN ? Ce « vary tsinjo » est utilisé pour amoindrir les difficultés des couches défavorisées de la société, mais cela ne leur suffira pas pour faire face aux nombreuses autres difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Patrice RABE