Les temps à venir vont être particulièrement durs pour les Malgaches. La population va connaître des conditions de vie encore plus pénibles que celles de ces derniers temps. Elle a subi les contrecoups de la crise de la Covid-19 et elle a connu les effets du réchauffement. Tout cela s’est répercuté sur son niveau de vie. Cependant, ses malheurs ne sont pas terminés. La Grande île, comme tous les pays du monde, va voir son économie lourdement impactée par la conjoncture internationale. Le prix des carburants qui, jusqu’à présent était stabilisé, va devoir repartir à la hausse et amener un enchaînement dangereux dans tous les secteurs.
Une spirale de l’inflation qui pointe à l’horizon
L’État avait pris la décision, il y a trois ans, de bloquer le prix des carburants. Il a réussi à le faire admettre par les pétroliers qui l’ont accepté malgré une perte de revenus. Aujourd’hui, leur position est intenable car le prix du baril de pétrole approche les 120 dollars et ils risquent de ne plus pouvoir importer les quantités nécessaires faute d’une trésorerie suffisante. Le contexte géopolitique international va faire empirer la situation. Le ministre Andry Ramaroson avait dit qu’un accord serait bientôt trouvé avec les compagnies important le pétrole. La notion de vérité des prix est évoquée avec de plus en plus d’insistance. La hausse des prix à la pompe est inéluctable. Le tout est maintenant de savoir quelle majoration va être appliquée. On sait que cela va être très douloureux pour le porte-monnaie des automobilistes et par ricochet pour celui de toute la population. La spirale de l’inflation va suivre. Le pouvoir va être obligé de trouver les moyens d’amortir au maximum les effets de la hausse du coût de la vie qui va suivre. C’est dans ces circonstances qu’il va devoir montrer son savoir-faire et assurer son rôle de protecteur social. Les temps à venir seront particulièrement durs et les dirigeants devront tenir un discours rassembleur pour mobiliser toutes les énergies.
Patrice RABE