Au Proche-Orient, le suspense est total. L’espoir de voir la situation se débloquer semble pour le moment illusoire. Les négociateurs attendent la réponse du Hamas sur les propositions de trêve qu’ils ont élaborées. Les Etats-Unis, par la voix de leur secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, étaient déterminés à ce qu’un accord soit conclu entre les deux parties belligérantes. Mais on sent encore une hésitation du côté des dirigeants palestiniens qui exigent un cessez-le-feu permanent et un retrait des forces de l’État hébreu de la bande de Gaza.
Proche-Orient : une trêve difficile à négocier
Israël et le Hamas ont chacun avancé dans la négociation. L’accord proposé par les négociateurs du Caire prévoit une trêve et la libération des trente-trois otages israéliens. Cette libération doit se faire en échange de celle de plusieurs prisonniers palestiniens. Cependant, la réponse du Hamas se fait attendre. Un de ses dirigeants affirme qu’elle se fera de manière précise et claire dans très peu de temps. « Le Hamas est ouvert à toutes initiatives pour mettre fin à la guerre, mais sous certaines conditions ». Le secrétaire d’état américain, Anthony Blinken, a mis tout le poids des Etats-Unis dans la balance. Il était en Israël et a rencontré Benyamin Netanyahu. Il a affirmé que l’accord devait se faire et « la seule raison pour que cela n’ait pas lieu, c’est le Hamas » . Néanmoins, il n’a pas mentionné les déclarations du Premier ministre israëlien qui disait sa détermination à mener son offensive militaire à Rafah avec ou sans l’appui des Américains. Le Secrétaire général de l’ONU a réitéré son opposition à cette opération qu’il veut mener. Le chef de la diplomatie égyptienne, qui dirige les négociations au Caire, a souligné la nécessité d’une véritable flexibilité de la part des deux parties pour parvenir à cet accord de trêve réclamé par tous. Hier soir, on en était là. La situation se débloquera peut-être dans les heures à venir.
Patrice RABE
